C'est au niveau du centre culturel de Hadjout, dans la wilaya de Tipaza, que le candidat du parti Ahd 54 a clôturé sa campagne électorale, en animant son ultime meeting. Tipaza De notre bureau L'orateur a d'emblée déclaré : « Il est temps de faire le bilan, tout en regrettant que le pouvoir algérien, qui est demeuré invariable depuis l'indépendance, impose des devoirs aux citoyens, en occultant de les faire bénéficier de leurs droits. » « Surtout, ne vous attendez pas à un changement de régime et de gestion des affaires publiques dans le courant du 3e mandat », lance-t-il à l'assistance. Fawzi Rebaïne a critiqué également le manque de courage politique de ceux qui sont à la tête du système algérien. « Pourquoi refusent-ils d'appliquer les mécanismes qui ont fait la réussite de nombreux pays ? C'est parce que la transparence et la démocratie leur font peur », a-t-il répondu. Pour le candidat de Ahd 54, le soutien aux agriculteurs est destiné à tous ces individus qui bénéficient des dividendes du système et ont détourné des deniers publics. L'orateur a dénoncé la justice algérienne. « Elle est, dit-il, gangrenée par la corruption et fonctionne au même titre que les autres institutions au service des personnes et non pas au service du peuple. Les ministres et les hauts responsables qui ont été entendus sur l'affaire Khalifa ont tous échappé aux sanctions. » « Les sinistrés de Chlef et de Boumerdès, qui réclament leur droit, voyez comment ils sont traités par cette même justice ! » « Les députés des deux chambres, le Conseil constitutionnel, la Commission nationale dirigée par Teguia sont passés à la moulinette », a ajouté M. Rebaïne. Pour le candidat à la présidentielle qui, selon ses propos, n'appartient à aucune chapelle politique, les citoyens sont lassés par les mensonges des responsables. Il ironise sur les investissements virtuels réalisés en Algérie. Fawzi Rebaïne déplore le fait que tous les candidats n'ont pas eu le même traitement que celui du pouvoir lors de cette campagne. Il a estimé aussi qu'il n'a pas bénéficié d'une médiatisation suffisante. Le candidat de Ahd 54 se pose des questions sur la présence et les prérogatives de la dizaine d'observateurs étrangers. « Nous voulons des experts et non pas des observateurs. La fraude a commencé bien avant le début officiel de la campagne électorale. Nous voulons une commission indépendante qui vérifie l'état des dépenses. Le constat est clair, les deniers publics, les ministères et l'administration sont tous mis aux ordres du candidat Bouteflika. Il passera sans aucun doute », a prévenu Fawzi Rebaïne. Et d'ajouter : « La fraude plongera profondément le pays dans la déliquescence. L'intérêt, pour le pouvoir actuel en place, est de soigner l'image de l'Algérie à l'étranger, ignorant allégrement la situation sociale dramatique des familles algériennes qui sont dépourvues totalement de leurs droits. » « C'est à vous d'apporter le changement pour que d'autres leaders qui ne sont trempés dans aucun scandale puissent apporter des solutions à notre pays. Je ne prétends remplacer personne, mais j'espère que cette campagne m'a permis d'entrer dans le cœur des Algériens, car le combat est long », conclut Fawzi Rebaïne.