Ceci a crée un climat d'instabilité marqué par le retour du vocable «redressement». «Nous ne voterons pas pour le candidat désigné par la centrale et nous somme prêts pour être exclus du parti», nous a précisé un membre influant dans les structures locales. Pour notre interlocuteur et pour d'autres élus FLNistes contactés à ce sujet, «la désignation de M. Boukaroucha AEK, un élu de l'assemblée populaire de wilaya (APW), est inacceptable pour la base militante du parti à Mascara.» «Comment Belkhadem veut-il que nous votions au profit d'un militant qui a soutenu l'ex-Chef du gouvernement, M. Ali Benflis ?». Certains élus FLNistes, mécontents de la décision de la direction du parti, n'ont pas hésité de nous déclarer que lors des élections sénatoriales, prévues pour le 28 décembre prochain, ils voteront pour le candidat du RND, en l'occurrence Bessaïh Mohammed, un élu de l'APC de Sig. «M. Bessaïh n'est ni FLNiste, ni redresseur, nous le soutenons parce qu'il n'a pas signé contre le président de la République M. Bouteflika, comme avait fait M. Boukaroucha lors des précédentes élections présidentielle», a ajouté notre interlocuteur. D'aucuns prédisent que «les chances de l'unique candidat du FLN semblent s'amenuiser, de jour en jour, devant celles du candidat du RND.» Notant que neuf candidats sont connus à ce jour pour les élections sénatoriales à Mascara. Il s'agit de Bessaïh Mohammed (RND), Boukaroucha AEK (FLN), Bacha Guelil (FNA), Beziou AEK (MSP), Bensouag AEK (Islah), Gharbi AEK, Semar M'hamed, Djilali Abdallah ainsi que Boudia Djilali (candidats libres).
