Quelle désillusion pour une équipe considérée à l'origine comme l'une des favorites de la compétition. Après le bon match nul face au Cap-Vert, l'équipe nationale a loupé sa qualification samedi dernier, à Alger, face à une pourtant bien terne équipe de Guinée (0-2). Le constat est sans appel : tactique stérile, manque de rigueur défensive, les choix de Cavalli n'ont pas été les bons. D'entrée, les Algériens imposèrent un farouche pressing, mais aveugle, cherchant à forcer le verrou adverse dans l'axe central. A ce petit jeu, la défense guinéenne se régalait, osant gérer le ballon et régner sur le milieu de terrain. Quelques actions en première période trop isolées, grâce essentiellement à Karim Ziani et à Saïfi, mais ceux-ci furent en général mal soutenus, ce qui les empêchait de poser davantage de problèmes au gardien guinéen. A la reprise, les visiteurs allaient réussir une seconde mi-temps remarquable, dominant l'équipe algérienne qui paniquait et qui semblait déposer les armes, après le deuxième but. Pour les Algériens, désormais, le clignotant est allumé dans ce groupe qui n'est pas si facile qu'on le pensait. Le nouveau point qu'ils ont concédé à l'extérieur face au Cap-Vert les met dans une situation délicate, après la défaite, à domicile, contre la Guinée, et l'on peut se demander ce qui pourrait arriver au prochain match contre la Gambie si cette équipe algérienne continue de gaspiller des points et de se montrer inefficace. Une stérilité relativement inquiétante, au prochain et dernier déplacement en Gambie pour le compte des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations. Après chaque rencontre, on tire des enseignements techniques ; pour la presse sportive, la défaite (0-2) de la sélection à Alger a pris des allures de catastrophe nationale, nonobstant le manque d'expérience des hommes de Cavalli en compétition internationale. Autant dire qu'à l'occasion du match contre l'Argentine, le sélectionneur jouait une bonne part de sa crédibilité. En l'espace d'une semaine, l'équipe nationale a connu les délices du paradis au Camp Nou, puis les flammes de l'enfer qui s'est matérialisé avec l'humiliante défaite face aux Guinéens de Robert Nouzaret. Nous avons essayé de comprendre pourquoi dans ce jeu de football destiné à marquer des buts et à plaire un public merveilleux qui s'est déplacé en force au stade du 5 Juillet, on en marquait de moins en moins, ou pas du tout, sans souci de plaire, ce sont les attaquants qui n'ont pas fait leur travail : «Peut-être qu'ils ne se sont pas adaptés à ce public impressionnant, ou nous n'avions pas compris le système.» L'auteur est : Ex-arbitre international