Les fonctionnaires de l'APC de Haïzer, 10 km à l'est de Bouira, après une grève qu'ils ont enclenchée la semaine dernière (voir notre édition du 14 avril 2009), en guise de contestation contre le maire accusé de népotisme et de mépris envers ses subalternes, sont revenus hier à la charge en se rassemblant devant le siège de la wilaya, où ils ont menacé, dans une déclaration remise au wali, d'entamer une grève de la faim à compter de samedi prochain, et ce, si leurs réclamations pour « confier la gestion du service du personnel au secrétaire général de la collectivité et/ou au chef de daïra, ne sont pas satisfaites ». « Nonobstant nos différentes requêtes, lit-on dans le document, auprès des autorités locales, nos doléances sont encore restées lettre morte, et la commune est complètement paralysée. » Il est vrai que le premier responsable de la wilaya a pris la mesure de réhabiliter le SG de la commune dans ses prérogatives, mais le maire doit, selon la revendication des plaignants, être déchargé de la gestion du personnel. Notons, pour rappel, que la commune de Haïzer est frappée de plein fouet par un statut quo qui ne semble pas connaître son épilogue, et ce, depuis l'installation de l'actuelle APC. Cette commune est terriblement pénalisée sur le plan économique, car les projets doivent être avalisés par une assemblée élue. La colère des fonctionnaires n'est, tout compte fait, que l'arbre qui cache la forêt tant les problèmes sont majeurs, et le maire s'est trouvé réduit au rang de simple administrateur, après que les autorités locales lui eurent ôté les prérogatives ayant trait à la gestion socioéconomique de la collectivité.