Les habitants du lotissement haï Zitoune, dans la banlieue sud de la ville de Chlef, ont l'impression d'être délaissés par les pouvoirs publics, notamment les services en charge de l'aménagement urbain. «Si les sites d'habitation mitoyens, tels que haï Zeboudj, ont fait l'objet d'une vaste opération d'aménagement urbain, le nôtre a été oublié pour des raisons que nous ignorons. Pourtant, d'après nos informations, une étude technique a été faite, il y a longtemps, par les services de la DUC, mais à ce jour, nous ne voyons rien venir de la part de l'administration concernée», ont déploré des habitants de ce lotissement entouré d'un certain nombre d'édifices publics et des agglomérations haï Nasr et haï Zeboudj. Ils affirment que cette situation a entraîné une dégradation continue du cadre de vie des habitants avec son lot de routes impraticables, de trottoirs défoncés, de climat d'insécurité permanent, d'éclairage public et de réseaux d'évacuation des eaux inexistants, et d'autres commodités nécessaires faisant cruellement défaut, contrairement aux quartiers environnants. Et de s'interroger sur les motifs de cette «exclusion», dans la mesure où, disent-ils, le projet d'aménagement existe depuis une dizaine d'années mais les promesses de sa concrétisation sur le terrain sont restées lettre morte. Selon les plaignants, l'excuse du «manque de crédits» ne tient pas la route, du fait que toutes les cités périphériques de la ville de Chlef ont bénéficié de travaux d'aménagement urbain, sauf celui de haï Zitoune. Pour cela, ils interpellent les autorités de la wilaya pour se pencher sur leur dur calvaire et atténuer leurs souffrances en ce début de saison hivernale.