La loi de 2002 préconise un quota d'emplois réservé aux handicapés (1% dans chaque organisation), mais sur le terrain, la réalité est toute autre. Les entreprises refusent de recruter des personnes aux besoins spécifiques. «De nouvelles mesures seront prises dans le cadre de l'application de cette loi et des sanctions sont aussi prévues contre les entreprises qui refusent l'application de cette loi», a-t-on appris, hier, de Madame Doukra, chef de service des personnes aux besoins spécifiques auprès de la direction de l'action sociale, et cela à l'occasion de la Journée internationale des handicapés. «Des rencontres et des journées de sensibilisation et d'information sur cette loi relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées faisant obligation aux employeurs de leur consacrer au moins 1% de l'effectif global seront organisées au profit des entreprises privées et publiques. Des explications sur les articles faisant obligation aux employeurs qui ne consacrent pas de postes de travail aux personnes handicapées, de s'acquitter d'une contribution financière qui sera versée dans le fonds de solidarité nationale, sont aussi au programme de ces rencontres», a ajouté notre interlocutrice. Dans ce contexte, une commission de wilaya a été installée pour l'intégration professionnelle et scolaire des personnes aux besoins spécifiques. En effet, pas moins de 38 846 personnes aux besoins spécifiques ont été recensées à Oran. «Ces personnes sont réparties comme suit : 15 131 handicapés mentaux, 16 096 handicapés moteurs, 5776 non-voyants, 1843 sourds-muets». Notons que dans le cadre des efforts de l'Agence de l'emploi envers cette catégorie de la population, une quarantaine de handicapés, a été intégrée dans des postes d'emploi cette année sur près de 180 demandes d'emploi.