Nombreux sont ceux et celles qui préfèrent passer ce sujet sous silence pour de nombreuses considérations liées au fait que ce phénomène demeure encore tabou dans la société. Le bilan établi pour les trois derniers mois par la brigade des mineurs de la sûreté de wilaya dénombre de nombreux cas de maltraitance et de violence à l'encontre des mineurs. Ainsi, pas moins de 52 affaires concernant des mineurs ont été traitées durant la période précitée, qui a mené au placement de trois d'entre eux dans un centre spécialisé de rééducation. Dans le bilan communiqué hier par la police, il est fait état de quatre cas de fugue, des enfants âgés entre 10 et 18 ans, et de 9 autres en danger moral. Deux cas de viol sur des enfants âgés de 13 et 18 ans ont été dénombrés durant les mois de juin, juillet et août derniers, lit-on dans ce même bilan. Les services de police ont également enregistré deux kidnappings d'enfants, 3 agressions sexuelles et 20 cas d'agressions physiques sur des mineurs. Quant à ceux impliqués dans diverses affaires de droit commun, les services de sécurité font état de 36 mineurs poursuivis en justice pour de nombreux délits : vol, détention de stupéfiants, coups et blessures volontaires, etc. Le juge des mineurs, saisi de ces affaires, a envoyé deux adolescents en prison et placé dix autres dans un centre de rééducation, selon la police. 25 cas de violence sur des femmes ont été, par ailleurs, enregistrés durant les trois mois écoulés. Pour le sexe faible, les violences constatées sont l'œuvre de parents de ligne descendante ou ascendante, de maris, de frères et de personnes étrangères.