Sur les 1779 milliards de dinars représentant le montant global de la dette interne, 1376 milliards de dinars représentent la dette des entreprises concernées par l'assainissement et 403 milliards de dinars de bons de Trésor. La dette publique interne passera ainsi à 15% du PIB à fin 2007 contre 21,3% à fin 2006, a-t-il précisé. Pour l'année 2008, le Trésor poursuivra son action pour faire baisser davantage l'encours de la dette publique interne qui sera encore réduite de 500 milliards de dinars afin de s'établir à un niveau de l'ordre de 700 milliards de dinars l'année prochaine, a indiqué M. Babaâmmi. Dans ce sens, il a indiqué que le taux de la dette publique interne de l'Algérie par rapport à son PIB (15% à fin novembre 2007) «est de loin meilleur» que les critères internationaux tels que ceux imposés aux pays membres de l'Union européenne en matière de dette publique interne qui le fixent à un plafond de 60% par rapport à leur PIB. Soutien aux jeunes S'agissant de la dette extérieure, son niveau a été ramené, indique M. Babaâmmi, à 833 millions de dollars dont 330 millions dus aux Emirats arabes unis. Des négociations sont actuellement en cours avec ce pays pour convertir la dette en investissements. Au titre du Fonds de régulation des recettes (FRR), le montant global engrangé au 31 octobre 2007 est de 3654 milliards de dinars, soit plus de 52 milliards de dollars (1 dollar = 70 DA). Interrogé justement sur la gestion des recettes cumulées par ce fonds, le DG du Trésor dira que sa gestion se fait selon les dispositifs prévus par la loi. La création du Fonds de régulation répond, note-t-il, à des objectifs bien précis. Il citera, entre autres, la sécurisation des programmes de développement du pays à moyen terme, la protection de l'économie contre les chocs économiques, la maîtrise de l'inflation et la résorption du déficit budgétaire. Il précisera, par ailleurs, que le FRR «n'est pas un fonds pour les générations futures comme ceux créés par certains pays pétroliers, mais plutôt un fonds de stabilisation de l'économie à moyen terme». De son côté, le directeur général des Impôts, Abderrahmane Raouia, a rappelé les dernières mesures introduites dans le projet de loi des finances 2008. Il commencera par citer la suppression des précomptes à l'importation qui prendra effet dès l'année prochaine. Cette mesure qui consiste en un prélèvement de 4% à la source sur les comptes des sociétés d'importation, indique M. Raouia, pénalise lourdement les importateurs et a créé des problèmes de remboursement à l'Etat. La baisse de l'IRG est une autre mesure phare décidée pour 2008, souligne le DGI. Il a rappelé à ce propos que les travailleurs percevant un salaire inférieur ou égal à 15 000 DA/mois ne sont plus imposables à l'IRG, alors que les salaires oscillant entre plus de 15 000 DA et 25 000 DA sont soumis à un impôt de 7,8%. Abondant dans le même sens, le directeur général du Budget, Farid Bakka, a indiqué que le projet de loi de finances 2008 prévoit également des mesures de soutien à l'emploi des jeunes, la création d'un fonds d'investissement pour la PME, la prise en charge par l'Etat de 25% des coûts de réalisation des infrastructures de base dans les zones enclavées et la concession des terrains au dinar symbolique pour les investissements prévus dans les mêmes zones.