La gestion par la DOU (Direction des œuvres universitaires) de 9 cités, dont celle de la wilaya voisine, Tissemsilt, ne semble pas être une simple sinécure pour l'actuel responsable, à voir s'entrechoquer des intérêts, susciter des convoitises sur fond de préjugés moraux réels ou supposés. Cela ne va pas aussi sans intérêts pour chacune des nombreuses parties, dont les organisations estudiantines qui avaient tissé des toiles et fini par jeter des tentacules. Résultat des courses : la gestion des œuvres universitaires reste sous-tendue par des influences, internes et externes. Le dernier exemple en date reste ce large mouvement opéré par monsieur Allali Mokhtar, le jeune responsable en place depuis le 6 février 2007. Un mouvement qui, en touchant les responsables des résidences de Karman et Assia Kébir (filles), la cité Khelil Habib pour ne citer qu'elles, avait généré une grogne sur fond de violences. A cette décision surprenante qui intervient à quelques semaines des grandes vacances, s'est ajouté l'imbroglio syndico-syndical qui a valu l'intervention de la fédération de l'enseignement supérieur, dans l'affaire dite des transports dans la cité U de Tissemsilt. Des questions qui ont amené le DOU à s'expliquer lors du forum de la presse. L'invité du jour, dans une large rétrospective, a fait état de ruptures avec les pratiques et non avec les personnes (s'agissant du dernier mouvement opéré) et qu'en matière de passation de marchés publics, il y souscrit totalement. La réponse renvoie indubitablement à la question du supposé scandale étalé par la presse ces derniers temps à Tissemsilt. Notre interlocuteur, qui passait en revue l'organigramme de sa direction, a rappelé qu'avec 639 emplois, la DOU de Tiaret reste une des premières pourvoyeuses d'embauche dans la région. Son entité, qui fonctionne avec 55 cadres, reste néanmoins, ajoute-t-il, peu pourvue en encadrement féminin. Cela explique, dit-il, le remplacement de Madame Hamoudi par un homme. M. Allali a fait état de 9 947 résidents dont 5 430 filles, de 37 000 repas servis par jour, de l'assurance du transport pour 13 998 et d'une bourse assurée pour chacun des 12 680 étudiants. Des chiffres éloquents qui traduisent l'effort déployé par l'Etat pour assurer des conditions d'hébergement, de restauration, de transport et même de loisirs, n'a-t-il cessé de souligner. Sur un budget global de 102 milliards/an, l'orateur a cité des chiffres tout aussi éloquents qui sont engloutis pour la restauration avec 40 milliards, 14 pour le transport et 15 au titre des bourses. L'invité de la presse, après avoir répondu à certaines questions liées à des aspects réglementaires, à l'exemple du renouvellement des AG des organisations estudiantines, la sécurité et la gestion rationnelle préconisée même dans sa thèse pour le magistère, a fait savoir qu'un nouveau siège est en cours de réalisation par la DLEP.