Le programme de l'environnement, du tourisme et du territoire au titre du plan quinquennal 2010-2014 est en débat. Dans ce contexte, Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, se réunit tout au long de cette semaine avec les présidents d'APC, les responsables centraux du ministère et les cadres concernés de l'administration locale pour décliner les actions et les programmes opérationnels en relation avec la mise en œuvre de la modernisation du système budgétaire initiée par le ministère des Finances. Lors de ces rencontres, un message central va être véhiculé : il n'y a plus de différence entre les plans communaux, sectoriels et nationaux. Il y une identification des programmes. L'innovation majeure est de mettre en concordance les objectifs et les actions à mener. Il ne s'agit plus, note le ministre, de « faire comme auparavant de beaux discours, de théoriser et de définir les grandes stratégies ». En fait, les responsables déconnectaient les projets de leurs finalités. L'essentiel a été souvent oublié ou négligé : mettre le citoyen au cœur de toute action de planification. Les objectifs du Schéma directeur de développement touristique (SDDT) sont la valorisation des gisements touristiques en une offre touristique d'excellence adaptée aux exigences d'un tourisme durable, la promotion de la destination Algérie, le développement d'un plan qualité tourisme et la mise en œuvre d'un plan de financement adapté aux spécificités du secteur. Ainsi le programme s'appelle « Promotion du tourisme » : il s'agit de développer et de mettre en place l'ensemble des structures, mécanismes et instruments de valorisation du potentiel touristique (culturel, naturel, climatique, thermal). En réalité, le ministre veut changer les mentalités et faire admettre une fois pour toutes que le tourisme est générateur de richesses et doit absolument augmenter sa contribution dans le produit intérieur brut en maximalisant ses retombées économiques. Il faut que cette dimension soit mise en valeur pour se préparer à limiter notre très forte dépendance des hydrocarbures. Lors de cette rencontre, l'accent a été mis aussi sur le soutien aux projets touristiques, la nécessité de fidéliser la clientèle et d'accroître notre part du marché dans les pays émetteurs, notamment européens. Les Zones d'expansion touristique (ZET) doivent aussi être mieux protégées car par le passé, une partie a été détournée de sa vocation et des pseudo investisseurs les ont carrément défigurées lorsqu'elles ne sont pas squattées par des indus occupants. Parmi les sous-actions du plan qualité-tourisme figurent l'information et l'introduction des TIC, la formation, l'amélioration des équipements et installations et l'hygiène, la propreté et l'entretien des lieux ainsi que la qualité de l'environnement.