Les échanges commerciaux entre l'Algérie et ses partenaires seront étudiés désormais à la loupe par les services du ministère du Commerce. Le département d'El Hachemi Djaâboub a en effet annoncé hier, dans un communiqué, la mise en place d'un dispositif d'information pour le suivi et l'évaluation des échanges commerciaux qui concernera, dans une première phase, les opérations d'importation. Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a rencontré hier les responsables des services du commerce régionaux, de wilaya et ceux relevant des services du contrôle aux frontières pour les instruire sur ce nouveau dispositif. Ce système permettra au ministère du Commerce d'avoir quotidiennement « des informations précises sur les opérations d'importation » et offrira l'avantage de « permettre au ministère de réagir à temps à toute concurrence déloyale en provenance des pays fournisseurs, ainsi que la mise en place de mesures de sauvegarde en cas de menace sur la production nationale », prévient la même source. Le contrôle de la qualité des produits importés sera aussi renforcé. D'ailleurs, M. Djaâboub a insisté sur « la stricte application de la réglementation et le contrôle rigoureux du produit, notamment en matière d'étiquetage, et la vérification des qualités intrinsèques des produits », note le communiqué. Le ministre a ainsi donné des « orientations nécessaires à la mise en œuvre rapide du dispositif du suivi des échanges commerciaux ». Dans ce cadre, des rencontres seront organisées pour « l'évaluation périodique du dispositif qui sera élargi aux opérations d'exportation dans une deuxième phase », ajoute le ministère. Le gouvernement a décidé de sévir en prenant des mesures draconiennes afin de réduire la facture des importations, qui a frôlé les 40 milliards de dollars en 2008 et qui risque de dépasser les 45 milliards de dollars en 2009. L'excédent de la balance commerciale se réduit de plus en plus suite à la baisse importante des exportations d'hydrocarbures. Les importateurs sont dans le collimateur du gouvernement qui a adopté des politiques empreintes de patriotisme économique et de protectionnisme. Selon le Centre national du registre du commerce (CNRC), le nombre de sociétés exerçant en Algérie dans l'activité importation-exportation a atteint 25 548 en 2008, dont 1665 sociétés étrangères.