Les opérations d'importation seront dorénavant mises sous la loupe du ministère du Commerce. En effet, un dispositif d'information pour le suivi et l'évaluation des échanges commerciaux, qui concernera dans une première phase les opérations d'importation, a été mis en place par le ministère du Commerce, a-t-il été indiqué lundi dans un communiqué. Ce nouveau dispositif permettra au ministère du Commerce d'avoir quotidiennement ''des informations précises sur les opérations d'importation'', et offrira l'avantage de "permettre au ministère de réagir à temps à toute concurrence déloyale en provenance des pays fournisseurs, ainsi que la mise en place de mesures de sauvegarde en cas de menace sur la production nationale", prévient la même source. Sur le plan du contrôle de la qualité, le ministre du Commerce, M. El-Hachemi Djaâboub, qui a tenu lundi dernier à Alger une rencontre avec les responsables régionaux des services du commerce, de wilayas et ceux relevant des services du contrôle aux frontières, a insisté sur ''la stricte application de la réglementation et le contrôle rigoureux du produit, notamment en matière d'étiquetage, et la vérification de la qualité intrinsèque des produits", note le communiqué. Le ministre a ainsi donné des ''orientations nécessaires à la mise en œuvre rapide du dispositif de suivi des échanges commerciaux". Dans ce cadre, des rencontres seront organisées pour "l'évaluation périodique du dispositif qui sera élargi aux opérations d'exportation dans une deuxième phase", ajoute le ministère. Il faut dire que l'activité de l'importation en Algérie se fait d'une manière anarchique, une ouverture sauvage au tout-venant et une mauvaise pratique du commerce extérieur. Ainsi, cette situation déplorable a conduit, ces dernières années, à l'explosion des importations à l'inondation du marché national par des produits et articles de qualité douteuse et contrefaits, représentant un grand danger et une menace pour la santé publique. Sur un autre chapitre, la balance commerciale de l'Algérie a fortement reculé en raison de la hausse de la facture des importations et de la baisse de des exportations ; la facture ne cesse de s'alourdir d'année en année. Les importations algériennes ont atteint, en 2008, la barre des 40 milliards de dollars. Ledit dispositif aidera en quelque sorte le gouvernement algérien à réduire la facture d'importation qui a dépassé les bornes et à lutter contre les importateurs utilisant notamment de fausses identités pour échapper aux contrôles et aux impôts. Samira Hamadi