Le nouveau dispositif mis en place par le ministère du Commerce, permettra d'avoir quotidiennement des informations précises sur les opérations d'importation alors que le système qui sera prochainement introduit par la Banque d'Algérie, renforcera la régulation du système financier. Pour assurer le suivi et l'évaluation des échanges commerciaux, le ministère du Commerce a mis en place un dispositif d'information qui concernera, dans une première phase, les opérations d'importation. Dans un communiqué rendu public hier, lundi, le département d'El-Hachemi Djaâboub a souligné que ce nouveau dispositif permettra d'avoir quotidiennement «des informations précises sur les opérations d'importation», et offrira l'occasion «au ministère de réagir à temps à toute concurrence déloyale en provenance des pays fournisseurs, ainsi que la mise en place de mesures de sauvegarde en cas de menace sur la production nationale». Pour expliquer ce nouveau dispositif, le premier responsable du secteur a rencontré hier les responsables des services du commerce régionaux, de wilayas et ceux relevant des services du contrôle aux frontières, a indiqué le ministère du Commerce dans son communiqué cité par l'Agence presse services (APS). A l'occasion, M. Djaâboub a beaucoup insisté sur «la stricte application de la réglementation et le contrôle rigoureux du produit notamment en matière d'étiquetage et de vérification des qualités intrinsèque des produits» et donné des orientations pour «la mise en œuvre rapide du dispositif de suivi des échanges commerciaux». Sur un autre plan, la Banque d'Algérie compte renforcer le dispositif de supervision des banques par un nouveau système de «rating» qui sera mis en œuvre durant le second semestre de l'année en cours, a annoncé, hier, son gouverneur, Mohammed Laksaci, dans un entretien accordé à l'APS. Ce nouveau dispositif de surveillance vise à renforcer «la régulation du système financier émergeant comme une priorité au niveau mondial», a expliqué M. Laksaci. Il s'ajoutera aux opérations de simulation appelées dans le jargon bancaire les «Stress test» qui permettent de «mesurer les capacités des banques à résister à d'éventuels chocs», a-t-il poursuivi. Selon M. Laksaci, «la Banque d'Algérie suivra de près l'évolution des risques, notamment la concentration des crédits, pour s'assurer du développement de crédits sains à l'économie». De l'avis des analystes, ces mesures prises par les autorités ne sont pas étrangères à la crise financière internationale qui frappe de nombreux pays du monde. Ce que confirme, du reste, le gouverneur de la Banque d'Algérie : «Il s'agit pour l'Algérie de continuer à gérer au mieux cette période de crise économique et financière internationale tout en continuant à mettre en place les conditions nécessaires pour davantage de diversification de l'économie nationale.»