Pour endiguer le mal des pollutions, le moyen le plus indiqué selon les spécialistes est la réalisation de stations d'épuration. A Bouira, l'on se penche déjà sur un projet de réalisation d'une nouvelle station d'épuration à Bouira-ville qui s'ajoutera à celle fonctionnelle de Lakhdaria et une autre à l'essai à Sour El Ghozlane. A ce niveau, le traitement des eaux usées passe par plusieurs étapes. Certaines d'entre elles sont physiques, d'autres sont biologiques. Selon Mme N. Hamichi, ingénieur à l'unité de Bouira, « l'élimination des déchets solides, des graisses et des sables (qui sont acheminés vers les décharges publiques) se fait à l'aide de grilles de différents calibres afin d'enlever les grosses impuretés. Ensuite viennent les opérations de raclage, de déshuilage, de dégraissage et de dessablage. C'est le traitement physique ». Suivra le traitement biologique. Selon M. A. Noual, microbiologiste à l'ONA de Bouira, il consiste en l'utilisation de micro-organismes (bactéries, virus protozoaires) qui « vont dégrader la matière organique présente dans les eaux usées en consommant la pollution ». Puis dans un milieu aérobie survient le dernier traitement qui consiste en une clarification et aération. Ces eaux seront désinfectées par chloration puis une partie sera rejetée dans un milieu récepteur : oued, lac, mer. Une autre partie sera utilisée dans les stations de lavage, la voirie et l'industrie agro-alimentaire ainsi que l'arboriculture. Pour les cultures maraîchères, il est strictement interdit d'utiliser cette eau sans un traitement tertiaire, avertissent les spécialistes.