Cet événement s'est déroulé en présence d'une assistance profane et peu nombreuse, malgré le caractère exceptionnel de l'événement. La formation en journalisme scientifique a été initiée en 2006 par l'université de Blida. Elle est parrainée par Mme Mimoune, ancienne rectrice. C'est le seul établissement, à l'échelle maghrébine, à assurer cet enseignement. Ce dernier est assuré en partenariat avec le département des sciences de l'information de l'Université d'Alger et une partie française représentée par l'université de Lille I ainsi que la prestigieuse Ecole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille. Le professeur Bernard Maitte, responsable du côté français de la formation, a été membre du jury des quatre soutenances. Il se dit «très satisfait du travail présenté par les étudiants» et ajoute que «certains articles sont publiables même en France, dans des revues de dimension internationale». Les candidats à la formation – huit pour la première promotion et sept pour la deuxième – sont titulaires de diplômes de graduation dans différentes spécialités scientifiques. Ils reçoivent un enseignement scientifique en histoire des sciences et une formation aux techniques journalistiques. A l'issue de la première année, les étudiants préparent une revue sous la houlette de Fréderic Baillot de l'ESJ. Durant l'été, ils sont accueillis dans des rédactions pour y suivre un stage d'imprégnation. La deuxième année, les étudiants doivent préparer leur mémoire qui consiste à étudier un sujet d'une manière journalistique. Ce dossier doit comporter un article de fond, des papiers d'angles, des interviews, des portraits ainsi que des brèves. Ce travail est réalisé sous forme d'une revue et soutenu publiquement devant un jury. Pour rappel, le journalisme scientifique est différent de la vulgarisation. Le journaliste scientifique a pour objectif d'informer en traitant des nouveaux résultats scientifiques ou des sciences en rapport avec l'actualité. La vulgarisation a pour but de mettre la science à la portée du grand public. En Algérie, il y a lieu de signaler le manque flagrant de revues scientifiques. Certains quotidiens disposent de pages spécialisées ou de rubriques scientifiques. Mais ceci reste encore insuffisant. Ces quatre pionniers peuvent s'enorgueillir d'être les premiers journalistes scientifiques diplômés de l'université algérienne. Souhaitons-leur la bienvenue dans le monde de la presse.