Dépassé les quinze jours de la campagne, les clients de cette entreprise publique ont renoué avec les chaînes interminables et l'arrogance manifeste des préposés aux guichets. Deux points, l'un à la rue de l'ALN et l'autre au niveau du siège de la direction, reçoivent des milliers d'abonnés qui viennent chaque trimestre s'acquitter de leurs redevances dans la bousculade, sans que les responsables de cette imposante entreprise ne s'en offusquent. «Nous venons renflouer les caisses de Sonelgaz sans le moindre respect pour le temps, ni pour les gens âgés qui font le pied de grue devant ce guichet unique parfois pendant des heures», estime un client. Et un autre d'ajouter: «On vient de m'envoyer une facture salée. Pour un couple qui travaille, trouvez-vous normal une facture de 8 000 DA. Je connais quelqu'un qui en a eu pour 20 000 DA». Demander une quelconque information sur la procédure de réclamation obéit souvent aux humeurs des employés chargés d'accueillir les citoyens. Les réponses, si elles ne sont pas concises (mais pas précises), sont ponctuées des remarques ou des attitudes revêches. Ces mêmes réclamations, «quant elles ne sont pas renvoyées aux calendes grecques, sont traitées à la tête du client», note un citoyen rencontré au niveau du service des réclamations. Les cadres et employés de Sonelgaz, questionnés à ce sujet, ont trouvé «normale» la situation. Néologisme introduit par la génération Rai voulant dire «cause à l'autre».