Le secrétaire d'Etat français à la Défense et aux Anciens combattants, Jean-Marie Bockel, a décoré hier sept vétérans algériens de la Seconde Guerre mondiale sous le drapeau français. M. Bockel, arrivé mercredi à Alger pour une visite de deux jours, a inauguré hier le nouveau service dans Anciens combattants, qui avait été fermé en 1994, où il a décoré cinq vétérans algériens de la Croix du Combattant. Un autre vétéran âgé de 93 ans a ensuite été fait chevalier de la Légion d'Honneur et le dernier a reçu la Croix de guerre militaire durant une cérémonie à la résidence de l'ambassadeur de France. « La France n'oublie pas cette mémoire partagée. Les anciens combattants algériens ont joué un rôle extrêmement important et ont payé de leurs vies leur combat pour la paix », a-t-il dit. Ce service aux Anciens combattants est chargé du versement des pensions militaires et d'invalidité aux vétérans de la Seconde Guerre mondiale dans les rangs de l'armée française où ils recevront également des services individuels, administratifs et médicaux. Quelque 35 829 anciens combattants et d'ayants-droit algériens sont actuellement recensés, selon l'ambassade de France. Environ 150 000 soldats algériens ont participé au conflit de 39-45 sous le drapeau français. M. Bockel a eu dans la matinée des entretiens avec le ministre délégué auprès du ministre de la Défense Abdelmalek Guenaïzia sur la coopération militaire entre les deux pays. Mercredi, il s'était entretenu avec le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci de « la perspective de la visite du président Abdelaziz Bouteflika en France ». La France est « très en attente » pour accueillir M. Bouteflika « comme il le mérite », avait déclaré M. Bockel après l'entretien. M. Bouteflika a accepté le principe d'une visite d'Etat en France à l'invitation de Nicolas Sarkozy, indiquait fin avril M. Medelci. L'ambassadeur de France Xavier Driencourt avait précisé qu'une invitation pour le mois de juin avait été transmise au président algérien. Mais le secrétaire d'Etat français n'a pas rencontré son homologue, le ministre des Moudjahidine Mohamed-Cherif Abbes. Est-ce à dire que la polémique provoquée par ce dernier en novembre 2008 lorsqu'il a évoqué les origines de M. Sarkozy reste toujours d'actualité ?