A- Hygiène alimentaire Le contrôle des commerces à caractère alimentaire tels que les restaurants, les gargotes, les fast-foods, les pizzerias, les cafés, les boulangeries, les pâtisseries, les boucheries et autres unités de fabrication de produits de consommation se fait jusqu'à présent de manière obsolète et épisodique. Du fait même de les côtoyer quotidiennement (en s'approvisionnant chez eux) et dans le soucis d'éviter toute intimidation, voire même un trafic d'influence ou de tentative de soudoiement, il serait judicieux dans l'intérêt général de déléguer des techniciens chargés du contrôle d'hygiène d'un secteur sanitaire dans un autre secteur sanitaire ou à tout le moins d'un sous-secteur à un autre sous-secteur. A raison de deux fois dans l'année, des procès-verbaux de constatation et de recommandation transmis aux parties concernées, des délais corrects pour appliquer les recommandations en question (selon l'état des lieux) et retour à la fin de ces délais pour vérifier la bonne exécution. Cette action devrait – il est souhaitable – recevoir l'appui des APC. B- Education sanitaire Elle devrait se généraliser à tous les niveaux. Dans les établissements scolaires par exemple, inciter les responsables à consacrer une heure par mois au moins à l'éducation sanitaire avec des thèmes aussi variés, tels que : le lavage systématique des mains avant de manger ; la douche régulière avec un minimum de 10 l d'eau (dans les localités où l'eau est rationnée) ; le brossage quotidien des dents (en soulignant qu'il y a lieu de changer de brosse à dents une fois tous les six mois et renouveler les tubes à dentifrice une fois tous les 15 jours (si les élèves les trouvent chers) ; l'hygiène vestimentaire : insister sur le fait de porter des habits propres pas nécessairement neufs et cela avec des démonstrations ou moyens didactiques s'ils existent. Les médias locaux ou la presse écrite, filmée (TV) ou parlée (radio) peuvent être sollicités pour cibler une très large partie du public – à l'heure de grande écoute pour ce qui est de la télévision ou des radios – en insistant en 2 ou 3 minutes au maximum quotidiennement en été sur les effets néfastes de tout manque d'hygiène, de : l'habitat ; corporelle ; vestimentaire; environnementale. Et en citant à chaque fois, si besoin est, des statistiques de morbidité ayant un lien direct avec ces anomalies précisément. De même, dans les lieux de culte, les techniciens de la santé peuvent aussi bien sensibiliser les fidèles quant à la complémentarité de la salubrité à la pratique religieuse qui fait obligation des ablutions : l'hygiène spirituelle ne va-t-elle pas de pair avec l'hygiène corporelle, vestimentaire et environnementale et ce, avec une bonne collaboration des imams. C -La santé scolaire en question Il y a lieu de distinguer trois volets principaux caractérisant l'activité de santé scolaire : I) dépistage ou visites médicales : Si des objectifs ont été fixés pour faire examiner le maximum, soit 100% des effectifs ciblés (autrement dit ceux qui entrent pour la première fois dans une collectivité et ceux qui changent d'établissement scolaire du primaire au moyen et au secondaire), il ne faut pas négliger les effectifs intercalaires et ce, quelles que soient les difficultés rencontrées sur le terrain, telles que les moyens de locomotion pour acheminer les élèves vers les UDS, le manque de local adéquat dans les écoles non rattachées aux UDS, les coïncidences avec les périodes de compostion… Notre suggestion est toute simple : avec un minimum de 50% des effectifs intercalaires examinés, chaque élève scolarisé aura été examiné au pire une fois tous les deux ans. La programmation établie au début de chaque rentrée scolaire devant tenir compte de ce qui vient d'être souligné précédemment. II) Suivi des cas dépistés : 1- cas dépistés et orientés en milieu médical spécialisé (ceux dont les parents sont affiliés à la sécurité sociale, salariés ou exerçant une activité commerciale ou libérale) : Le praticien de santé devrait remettre la fiche de liaison médicale au directeur d'école primaire ou aux surveillants généraux des CEM et lycées, lesquels responsables convoqueront les parents d'élèves concernés. Un délais d'un mois est généralement suffisant pour le retour de la fiche de liaison médicale en question, après avis et/ou pose du diagnostic, traitement éventuel du médecin spécialiste. Et ce, non sans avoir d'abord mentionné l'affection – la pathologie – sur le registre de santé de l'établissement. De ce fait, toutes les parties impliquées se doivent d'assumer leurs obligations outre les services de santé publique, ceux de l'enseignement, les parents d'élèves aussi bien entendu. 2 – Cas dépistés devant être pris en charge par le secteur sanitaire : ce sont les cas sociaux extrêmes : — orphelins ; — ayant des parents impotents ; — présentant eux-mêmes un handicap ou une maladie chronique ; — connaissant de graves problèmes familiaux (abandon de foyer du chef de famille). Les directeurs d'école primaire (surtout) ainsi que les responsables au niveau des CEM et lycées sont censés connaître ces coordonnées et privilégier ainsi cette catégorie de cas dépistés, la plus vulnérable, pour une prise en charge totale par les services de santé publique : — prise de rendez-vous médical ; — le moyen de locomotion ; — la consultation ; — délivrance de médicaments si possible ; — hospitalisation prioritaire, si recommandée. III – Contrôle d'hygiène et salubrité des établissements scolaires : Outre les services de santé publique, ceux de l'éducation nationale (enseignement) ainsi que les collectivités locales sont en toute logique parties prenantes en matière d'hygiène et salubrité, car ils sont les gérants directs de ces différents types d'établissements (écoles primaires – collectivités locales – APC, CEM et lycée – éducation nationale). Hygiène Notre proposition qui a été plusieurs fois émise est la suivante : a)- Réfection, réparations légères ou ravalement succint : Une journée de volontariat peut être organisée annuellement en faisant appel aux parents d'élèves exerçant un métier tel que plombier, électricien, maçon ou ouvrier professionnel polyvalent, les matériaux étant fournis par l'APC. Cela bien sûr concerne les écoles primaires. Les CEM et Lycées disposant d'agents techniques et ouvriers ainsi que d'un budget autonome devraient systématiquement appliquer les recommandations formulées par les équipes des secteurs sanitaires. b)- Grosses réparations, réfections et ravalements plus importants : Une fois portées à la connaissance des organismes concernés, les recommandations qui suivent les constations des techniciens de la santé dans un délai de six mois serait largement suffisant pour la concrétisation. Faute de disponibilité financière conséquente, les APC – pour ce qui est des écoles primaires par exemple – pourraient dresser un ordre de priorité des unités scolaires les plus endommagées. c)- Un entretien quotidien des salles de classe très sommaire, le système de chauffage défectueux, tableau ou estrade dégradés, éclairage insuffisant, tables cassées ou absence de porte-vêtements, jusqu'à la craie de mauvaise qualité incommodant surtout les éducateurs : les services de l'enseignement ne peuvent-ils pas être plus attentifs à ces anomalies en responsabilisant un peu plus les inspecteurs de chaque circonscription, lesquels feraient deux à trois visites inopinées durant l'année scolaire, sanctionnées par un compte-rendu adressé à la direction de l'éducation et une injonction aux chefs d'établissements pour plus de dynamisme.