Le constat émane de la direction locale de la santé et de la population. «Les procès-verbaux de contrôle d'hygiène et de salubrité qui parviennent à la DSP et dont les services de l'éducation sont destinataires font ressortir de nombreuses déficiences à même de nuire à la santé de l'élève», révèle un document sur la situation de la santé scolaire à Tizi Ouzou présenté lors de la dernière réunion des membres de l'exécutif de wilaya. Beaucoup reste à faire aussi en matière de santé bucco-dentaire. Sur 93,83% des effectifs soumis au dépistage, 70,10 % des élèves présentent au moins une carie, ce qui représente la première pathologie en milieu scolaire. Plus de 53 000 élèves examinés ont été orientés vers un cabinet de prise en charge dans les secteurs sanitaires, 10 205 ont été totalement pris en charge, soit un taux de 19,04%. Les activités de la santé scolaire durant l'année dernière ont touché l'ensemble des élèves scolarisés dans le primaire, le moyen et le secondaire. Le nombre total d'élèves consultés est de 168 716, soit 74,48% des effectifs. L'activité de la santé solaire à Tizi Ouzou est assurée par les médecins des unités de dépistage scolaire qui se déplacent dans les établissements. Dans les communes dépourvues d'UDS, cette tâche est assurée par les secteurs sanitaires. Il est à signaler par ailleurs que 32 UDS ouvertes dans les établissements scolaires ont bénéficié d'une décision de création cosignée par les directeurs de l'éducation et de la santé. Elles ont reçu des subventions du ministère de l'Education, allant de 130 000 DA à 150 000 DA. Huit nouvelles unités sont en cours de réalisation. Cette année, la santé bucco-dentaire en milieu scolaire de la wilaya a bénéficié de 10 fauteuils dentaires répartis sur 10 communes. Dix autres appareillages seront installés au terme du 3e trimestre 2007-2008. Toutefois, les activités de la santé scolaire ne se déroulent pas dans les meilleures conditions précise-t-on. Principales contraintes rencontrées : «Insuffisance dans certains secteurs sanitaires en personnel médical et paramédical exerçant à plein temps la santé scolaire, problème de transport des élèves vers certaines UDS et des équipes médicales vers certains établissements scolaires, insuffisance en prise en charge spécialisée des élèves dépistés et orientés notamment en ophtalmologie et cardiologie par manque de spécialistes dans les secteurs sanitaires.» Pour remédier à ces carences, la direction de la santé recommande la redynamisation des comités de daïra du suivi de la santé scolaire, l'implication effective des différents partenaires du programme, notamment les enseignants, les chefs d'établissement, les présidents d'APC et les parents d'élèves. «La coordination intersectorielle doit être relancée de la manière la plus rigoureuse, ceci afin de recenser ensemble les difficultés et les solutions, car sans efforts conjugués de toutes les parties, on ne pourra jamais obtenir une amélioration de la santé scolaire, celle de nos enfants», conclut le rapport de la DSP.