La préparation de la campagne moissons-battages 2009 et la mise en œuvre d'un programme de résorption de la jachère au profit de cultures légumineuses ont été, hier, au cœur d'une rencontre-débat organisée entre Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, le directeur général de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), les directeurs des services agricoles, les présidents des chambres d'agriculture, les directeurs des coopératives des céréales et légumes secs (CCLS), ainsi que divers représentants des agriculteurs issus de 14 wilayas de la région est du pays. Orchestrée par le premier responsable du secteur, cette rencontre, à laquelle a pris part le wali de Constantine, a permis aux uns et aux autres d'exposer leurs points de vue sur les questions du jour et surtout d'engager un débat franc et direct avec Rachid Benaïssa, qui se glissera, pour la circonstance, dans le rôle de modérateur et d'animateur de séance. La première prise de parole reviendra au DG de l'OAIC qui brossera les grandes lignes de la politique de son département, avant de livrer quelques chiffres donnant la mesure du dispositif mis en œuvre pour préparer dans les meilleures conditions la campagne moissons-battages 2009. Il mettra ainsi l'accent sur la mise en place de 230 points de collecte et de stockage, la prochaine ouverture de 330 sites de collecte, le recrutement de 3 000 agents saisonniers, l'existence d'un parc véhicules de 295 camions et l'affectation pour la seule région de l'est du pays d'une logistique suffisante en matière de moissonneuses-batteuses. Le financement de cette campagne a été correctement assuré, affirmera par ailleurs le DG de l'OAIC, sur la foi de l'exemple de la CCLS dépendant de la wilaya de Tébessa, dont le programme est finalisé à 80%. Il se félicitera, enfin, dans le cadre de la prochaine campagne moissons-battages, du lancement d'un concours récompensant les meilleurs multiplicateurs de semences, les meilleures CCLS, ainsi que les céréaliculteurs les plus performants en termes de production et de savoir-faire. S'inscrivant d'emblée sur un autre registre, la prise de parole, déclenchée et pilotée par Rachid Benaïssa en personne, permettra par la suite de mesurer les avancées réalisées en la matière, mais aussi de mettre à nu quelques problèmes qui pénalisent l'action des structures confrontées aux dures réalités du terrain, à l'exemple d'un représentant de la wilaya de Khenchela qui utilisera un langage du terroir pour faire un état des lieux sans concession aucune, dénonçant notamment l'absence d'aires de stockage des céréales, une situation intolérable à ses yeux. L'allocution qui s'ensuivra permettra au premier responsable du secteur de prendre le pouls d'une situation où tout n'est pas aussi rose qu'il le pensait sur la base de bilans officiels où le côté jardin semble prendre le pas sur le côté cour, le plus souvent dévoilé à ses yeux lors de rencontres de ce type.