Juilletistes et aoûtiens agrémentent comme ils peuvent leurs journées dans la monotonie des grandes chaleurs. «Décidemment, il faut s'attendre encore une fois à un été sans loisirs à Guelma, et ce n'est pas la dizaine de jours de représentations du cirque Il Florilegio qui nous fera oublier le reste des vacances, lesquelles s'annoncent, comme chaque année, entachées d'oisiveté», avouera un père de famille. Et d'ajouter : «Nous n'avons pas où passer ne serait-ce qu'un après-midi ou une soirée en famille». En effet, pour échapper à la fournaise de leurs appartements, les gens sortent en ville, même en début de soirée, mais pour aller où? Vous avez dit piscines municipales !? Effectivement, il en existe deux à Guelma, malheureusement, elles sont dans un triste état. Les autorités locales ont été incapables de les réhabiliter. Durant les quelques jours de prestation ayant suivi leur ouverture, il y a une vingtaine d'années, le fiasco a été total. Elles ont été fermées aussitôt, l'une parce qu'elle a été transformée en lieu peu fréquentable et la seconde pour cause d'insécurité (au sens large du terme) et du problème d'eau. Il n'y a pas de parc d'attractions à Guelma ! Pas de grande roue ni de train fantôme… Mais, nous n'omettrons pas de souligner que le projet d'un parc d'attractions a bel et bien existé durant les années 1980. Qu'en est-il depuis ? Pourquoi n'a-t-on pas (les autorités locales) relancé un projet identique? «Trois générations, enfants et parents, ont été injustement privées de lieux de loisirs et de détente à Guelma !» se lamentera un Guelmi. Pour ce qui est de l'unique cinéma de la ville, les avis, même officiels, sont mitigés. Quand les travaux de réhabilitation finiront-ils ? A quand la première séance ? Autant de questions en suspens ! En outre, deux théâtres, l'un municipal et l'autre antique, sont réduits à leur plus simple expression. Poussés dans leurs derniers retranchements, les citoyens regardent du côté des jardins publics du centre-ville et autres espaces verts, et là aussi, malheureusement, ces lieux sont squattés, la nuit, par des alcooliques invétérés et autres fumeurs de joints criards et tapageurs, et le jour, par des couples exhibitionnistes. En toute clarté, les lieux n'inspirent pas confiance ! Quant aux squares dotés de bacs à sable, balançoires et autres toboggans permettant aux enfants de s'amuser, il n'en existe pour ainsi dire aucun à Guelma. Il ne reste plus rien, en dehors des quelques terrains de sport Mateco, destinés aux jeunes, lesquels ont déjà subi les affres du vandalisme et de la destruction. Aussi, les familles les plus nanties passent leurs vacances sur les plages tunisiennes ou annabies. Les moins chanceux se contenteront de faire du lèche-vitrine et des quelques fêtes de mariage auxquelles ils auront été conviés.