Affichant 45°C à l'ombre, le mercure a frôlé des hausses record à Guelma en ce début de mois de juillet. Heureusement, nous dit-on, qu'il n'y a pas eu d'incendies de forêt majeurs. Mais que faire contre la canicule dans cette ville prise en tenaille, dans une topologie de cuvette, où les lieux de loisirs et de détente manquent cruellement ? Ainsi, à l'exception des plages annabies surpeuplées qui se trouvent à une soixantaine de kilomètres au nord du chef-lieu, quel choix s'offre aux Guelmis ? Pas grand-chose en fait. Les adolescents rêvent de piscine à l'eau bleu azur. Quant aux enfants et leurs parents, leur souhait le plus cher est de voir un jour un parc d'attractions dans cette ville résolument martyre. En attendant ce miracle, les vacances ne sont pas si moroses à Guelma. Depuis la récente réhabilitation du CW162, reliant, sur 17 km, Guelma au sommet du mont de la Mahouna via Ben Djerrah, culminant à plus de 1100 m, beaucoup de familles en quête de fraîcheur empruntent cette route bordée d'arbres, essentiellement des chênes-liège et chênes zen. Aïn Sefra, un bol d'air frais La différence de températures se fait très vite sentir, soit 10° en moins par rapport à Guelma-centre. Après une dizaine de kilomètres, une aire de jeux pour enfants vous invite à une halte incontournable. Ce qui caractérise également ce chemin, c'est la présence de Aïn Sefra (à ne pas confondre avec Aïn Sefra, dans la wilaya de Naâma). Nommé Durambourg durant la période coloniale, ce village est une vraie curiosité visitée par les randonneurs guelmis, d'autant que ce bourg — une douzaine de villas en ruine plus une chapelle —, laisse rêveur sur l'opulence dans laquelle avaient vécu les colons qui l'occupaient. Au sommet de la Mahouna, la vue sur les villes et villages de Guelma, Héliopolis, El Fedjoudj, Medjez Amar, Belkheir et Boumahra Ahmed, est imprenable ! L'endroit connaît une affluence régulière. Le bol d'air y est garanti ! Fiesta avinée En fin d'après-midi, sur le boulevard Souidani Boudjemaâ, les riverains vivent au rythme des klaxons des cortèges nuptiaux. Cette artère principale, avec l'avenue du 1er Novembre sont devenues, avec le temps, «La Mecque» des jeunes et moins jeunes. Que ce soit pour une simple balade ou pour faire du lèche-vitrine, les gens y déambulent jusque très tard dans la soirée pour fuir la fournaise des appartements. Néanmoins, avec cette flânerie, les Guelmis ont vite fait le tour de la ville. Il y a, certes, les jardins publics du centre-ville, mais ils n'inspirent pas confiance, nous dit-on. Les canettes de bière et autres bouteilles de boissons alcoolisées prouvent, en effet, que les lieux sont visités chaque nuit par les adeptes de Bacchus. Ainsi s'égrènent les journées et soirées d'été à Guelma. Le Ramadhan s'invitera dans quelques jours dans les foyers. D'autres soirées et un autre rythme de vie prendront le relais. Ça promet !