La quatrième édition des journées internationales de pneumologie, qui se sont tenues à la faculté de médecine de Batna à l'initiative du professeur Abdelmadjid Djebbar, chef de service à l'EHP, ont été animées par des sommités médicales algériennes et des professeurs venus de France. La première journée a été entamée par des indications sur la greffe pulmonaire, « une technologie High Tech et très coûteuse dans les pays développés ou émergeants », dira le Pr. Christophe Pison du Chu de Grenoble, et qui était invité, ainsi que ses pairs : C. Delafosse (hôpital Simone Veil Eau bonne - Montmorency) et C. Krespine du même hôpital et membre de l'association franco-algérienne de pneumologie. La première matinée, les travaux se sont axés sur des communications portant sur les pathologies respiratoires, notamment l'asthme et les modes de traitement adéquat avec l'émergence des nouveaux équipements et nouvelles découvertes de produits pharmaceutiques. Dans la soirée, le cancer bronchique s'est taillé la part du lion avec huit communications. « Mediastinoscopie et bilan d'opérabilité : état actuel en Algérie » était la communication pertinente du professeur Soltane Ameur, un des rares chirurgiens de la cage thoracique en Algérie, selon le Pr. A.Djebbar. Les spécialistes algériens venus des grands CHU d'Alger, Oran, Constantine, Sétif et Annaba ont dispensé de nombreuses conférences traitant de ces maladies lorsqu'elles sont liées à d'autres, tel le diabète. En parallèle, des communications dites libres ont eu pour fond les problèmes d'environnement, d'atmosphère et d'hygiène alimentaire, facteurs aggravant des insuffisances respiratoires. Les communicants ont, chiffres et enquêtes à l'appui, démontré l'évolution des pneumopathies en Algérie. Concluant, le professeur Djebbar insistera sur la nécessité de « multiplier ces rencontres pour permettre une formation continue des praticiens et des étudiants en médecine », ajoutant : « Nous avons l'honneur de recevoir de grands spécialistes français pour nous informer sur la greffe du poumon, une opération pas du tout facile car elle est liée à des contraintes culturo-religieuses chez nous, mais il est de notre devoir en tant qu'enseignants et praticiens d'aviser nos futurs médecins sur l'évolution des techniques de traitements, à l'exemple de la greffe du poumon qui sera peut-être réalisée à l'horizon 2020, voire 2025 ».