La nouvelle campagne d'irrigation sera lancée officiellement le 1er juin prochain, avons-nous appris, hier, auprès de la direction de l'Office national de l'irrigation et du drainage (ONID). Elle fait suite à l'affectation par le ministère des Ressources en eau des quotas d'irrigation pour 2009-2010 à partir des barrages d'Oued Fodda et de Sidi Yacoub. Les dotations s'élèvent à 13 millions de mètres cubes pour le premier et à 10 millions de m3 pour le second. Les quantités sont jugées supérieures à celles octroyées l'année dernière en raison de la sécheresse qui sévissait à l'époque. La nouveauté, cette année, réside dans la mise en service de nouvelles canalisations pour l'irrigation de 2400 ha supplémentaires à partir du barrage de Sidi Yacoub qui est réservé, faut-il le rappeler, à l'alimentation en eau potable de plusieurs communes. Cela fait partie des investissements colossaux réalisés depuis 1993 pour le réaménagement et l'extension du périmètre irrigué qui devrait passer de 5 000 ha actuellement à 15 000 ha dès la mise en service de l'ensemble du nouveau projet d'irrigation. Cependant, en raison du manque d'eau, la réception et l'exploitation de ces ouvrages se font progressivement. Il y a eu d'abord le tronçon Oued Sly-Boukadir puis celui programmé pour les semaines à venir entre Oued Sly et Chlef, sur la plaine ouest du Cheliff. Le reste des conduites, allant de Sobha jusqu'à Chettia, en passant par Ouled Farès, est retardé à cause, nous dit-on, de l'insuffisance des ressources hydriques qui caractérise la région. En attendant, on aura quand même près de 5 000 hectares, sur les 10 000 prévus, qui seront irrigués au moyen des nouvelles installations. C'est quand même un apport important qui est venu sans doute renforcer les capacités d'irrigation de la plaine du moyen Cheliff, laquelle était limitée à 5 000 ha seulement et dont l'alimentation s'effectue à partir du barrage d'Oued Fodda.