Les années se suivent et se ressemblent pour le littoral de la wilaya qui englobe pas moins de six communes s'étendant sur 120 km. Hormis la modernisation et l'élargissement de la route reliant Beni Haoua à la limite avec Tipaza, le décor reste le même avec un vide manifeste en matière d'infrastructures d'accueil. Il n'y a ni hôtels ni restaurants de niveau acceptable, et encore moins de structures d'hébergement pour les familles et visiteurs en été, ce qui est assez significatif du retard qu'accuse la région dans ce domaine. Les seuls moyens fonctionnels se résument à trois petits hôtels non classés qui sont tous concentrés au siège de la commune de Ténès. L'unique hôtel qui surplombe la mer est fermé depuis une décennie. Appartenant à la municipalité locale, il devait être cédé à une entreprise spécialisée dans la promotion immobilière pour être aménagé en complexe touristique. Malheureusement, le projet semble avoir été abandonné puisqu'il est toujours livré à lui-même et commence à tomber en ruine dans l'indifférence générale. En matière d'investissements touristiques, le constat n'est guère plus reluisant, les rares projets lancés depuis des années sont soit à l'arrêt, soit inachevés pour différentes raisons. C'est le cas, notamment, du complexe et de l'hôtel en construction à Béni Haoua et Oued El Guessab, à l'est et à l'ouest de la ville de Ténès. La même situation caractérise l'opération d'aménagement de la façade maritime, sur le site longeant le port commercial de Ténès. Là aussi, des projets lancés par des promoteurs publics et privés, depuis huit ans, tels des immeubles et centres commerciaux, traînent en longueur sans déranger outre mesure les responsables locaux.