Six personnes, dont deux femmes, interpellées la semaine dernière à Azazga et Fréha dans le cadre d'une opération menée contre le squat des logements OPGI, ont été présentées hier devant le tribunal d'Azazga. Des peines allant de deux mois de prison avec sursis à six mois de prison ferme ont été prononcées par le juge. Le procureur avait requis deux ans et un an de prison ferme et à des amendes à l'encontre des individus poursuivis pour occupation et dégradation de biens d'autrui. Deux femmes, interpellées, l'une à Azazga et l'autre à Fréha, ont écopé de six et deux mois de prison avec sursis. Deux hommes ont été condamnés à six mois de prison ferme et deux autres à six mois de prison avec sursis. L'action judiciaire a été enclenchée suite à un dépôt de plainte de l'OPGI. Les deux cités ont été squattées depuis les événements de Kabylie du printemps 2001. Des dizaines de logements ont connu des occupants successifs et le patrimoine immobilier pratiquement laissé à l'abandon a subi des dégradations avancées. Les autorités locales ont tergiversé pendant des années devant cette situation qui a fini par faire régner un climat d'insécurité aux alentours de ces cités. Des comités des villages voisins sont montés au créneau il y a une dizaine de jours, à travers une déclaration où ils ont interpellé les autorités locales sur les dangers encourus dans la localité, s'agissant des actes de délinquance. Le wali de Tizi Ouzou a été interpellé par des élus de la localité lors de la session de l'APW tenue la semaine dernière. La machine administrative a été mise en branle et les poursuites judiciaires engagées. Des convocations ont été adressées aux squatteurs et certains ont fait l'objet d'interpellation et de mise sous mandat de dépôt. Beaucoup d'autres ont quitté leur squat.