Cette réduction serait de 3,8% et elle se rapproche du niveau de réduction de 5%, soit 1,5 mbj, décidé par l'Opep le 24 octobre dernier à Vienne lors d'une réunion extraordinaire. La réduction, qui devait être appliquée à partir du 1er novembre, semble en bonne voie d'être concrétisée et le reste du volume de la réduction pourrait être enlevé du marché à partir du début du mois de décembre. En réalité, la réduction concerne 1,8 mbj, soit 1,5 mbj décidé le 24 octobre et le surplus de 300 000 barils/jour qui existait. Il resterait alors 600 000 b/j à enlever pour les pays de l'Opep. Cette information faisant état d'une baisse de l'offre de 1,2 mbj devrait avoir une influence sur le marché, même si la crise est très profonde, elle permettra de soutenir les cours. Il est rare que l'Opep atteigne son objectif de réduction aussi rapidement. Mais avec la baisse vertigineuse des prix, les pays membres étaient condamnés à être disciplinés pour ne pas être confrontés à un effondrement des prix. Toutefois, malgré ce début d'application de la réduction, l'Opep aura encore besoin de diminuer sa production avant la fin de l'année vu l'importance des stocks pétroliers et la révision régulière à la baisse de la demande mondiale de pétrole pour l'année 2009. Le Venezuela a d'ailleurs déclaré dimanche, par la voix de son ministre de l'Energie, que l'Opep devrait réduire encore son offre de pétrole d'un million de barils par jour avant la fin de l'année. Le Venezuela compte proposer cette réduction à la prochaine réunion. A la mi-novembre, l'Iran avait appelé à une réduction de 1 à 1,5 mbj lors de la réunion extraordinaire de l'Opep prévue au Caire le 29 novembre. Selon la source qui a révélé le niveau de réduction prévu au mois de novembre, les treize pays membres de l'Opep (les 11 plus l'Indonésie qui doit quitter l'Organisation le 31 décembre et l'Irak qui n'est pas concerné par les quotas) vont produire 30,98 mbj en novembre contre 32,2 mbj durant le mois d'octobre. La plus grande réduction serait venue d'Arabie Saoudite, dont la production serait de 8,95 mbj en novembre contre 9,49 mbj au mois d'octobre. Les 11 pays membres de l'Opep concernés par les nouveaux quotas devraient produire 27,8 mbj en novembre contre 29,05 mbj en octobre. Leur plafond de production depuis le 1er novembre est de 27,3 mbj, ce qui donne un volume de 500 000 b/j en surplus encore. L'Iran aurait réduit sa production de 80 000 b/j en novembre faisant passer sa production à 3,67 mbj. La production de pétrole du Koweït est passée de 2,68 mbj en octobre à 2,5 mbj, celle des Emirats arabes unis est passée de 2,56 mbj à 2,33 mbj, celle du Nigeria de 1,95 mbj à 1,93 mbj et celle du Venezuela est passée de 2,33 mbj à 2,32 mbj. Cette information avait, vendredi en fin de journée, entraîné la première hausse des prix du pétrole en 6 jours. Le light sweet crude avait clôturé à 49,93 dollars le baril en hausse de 51 cents par rapport à jeudi. Le brent avait clôturé à 49,19 dollars le baril en hausse de 1,11 dollar. Plus tôt dans la même journée de vendredi, les prix étaient autour de 48 dollars le baril. Cette tendance à la hausse s'est poursuivie hier, renforcée encore par le recul du dollar et l'annonce d'un plan de sauvetage gouvernemental de Citigroup. Le Trésor et l'autorité de régulation bancaire ont annoncé, dimanche soir, une garantie de 300 milliards de dollars sur ses actifs contre une entrée dans son capital. De plus, les autorités ont annoncé une injection dans le capital de 20 milliards de dollars, en plus des 25 milliards de dollars consentis dans le premier plan gouvernemental d'aide aux banques. Ces nouvelles ont poussé la Bourse à la hausse. Hier à New York, à l'ouverture, le baril de light sweet crude gagnait 1,41 dollar à 51,34 dollars par rapport à la clôture de vendredi. Vers 17h GMT, les prix poursuivaient leur hausse. Le baril de light sweet crude était coté à 54,28 dollars à New York, tandis que le brent était à 53,50 dollars le baril.