Les prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2014 sont une nouvelle fois revues à la baisse par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les ramenant à 92,4 millions de barils par jour (mbj), soit 200 000 barils de moins que l'estimation précédente. Dans son rapport mensuel diffusé, hier, l'agence table désormais sur une hausse de 700 000 barils par jour de la demande mondiale de pétrole pour 2014. La prévision pour 2015 est également abaissée de 93,8 mbj à 93,5 mbj. Elle augmentera cependant de 1,1 mbj par rapport à cette année, «alors que la toile de fond macroéconomique s'éclaircit, et sera surtout tirée par les pays non membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques», souligne l'AIE. Cette dernière note que pour 2014, «les contractions dans les pays de l'Ocde des zones Europe et Asie/Océanie compensent la croissance moyenne de 1 mbj des économies hors-Ocde». Concernant la production, il faut savoir que les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont produit 30,66 mbj, soit 415 000 barils de plus par jour qu'en août, grâce à la poursuite de la reprise en Libye et une meilleure production en Irak. Sur un an, la production s'affiche en hausse de 2,8 mbj, tirée à la fois par la production des pays de l'Opep et des pays hors-Opep. Eu égard à cette «offre abondante, à une croissance de la demande ralentie et d'un dollar fort, les prix du brut ont poursuivi leur mouvement à la baisse pour le troisième mois consécutif, avec un cours du baril de Brent désormais en dessous de 90 dollars le baril en octobre», explique l'AIE. En effet, les prix du pétrole enregistraient un nouveau recul, hier, en cours d'échanges européens, après cette nouvelle révision en baisse de l'AIE. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 87,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,06 dollar par rapport à la clôture de lundi, il était tombé auparavant à 87,59 dollars, un niveau plus bas depuis le 1er décembre 2010. Même tendance en Asie où les prix du pétrole poursuivaient, hier, leur baisse. Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en novembre cédait 65 cents, à 85,09 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance perdait 74 cents, à 88,15 dollars. Les cours du pétrole sont plombés par une faible demande due aux problèmes économiques de la zone euro et au ralentissement de la croissance, couplée à une offre de plus en plus abondante. B. A./APS