Une affaire d'homicide volontaire figurait, hier, au programme de la session criminelle. La genèse de cette affaire remonte au 20 novembre 2003 et a eu pour théâtre le quartier Les Amandiers. L'accusé, M. Abbas, âgé de 21 ans, vendeur ambulant de fruits et légumes, venait fréquemment en compagnie de son père dans ledit quartier pour exercer leur activité. Ce jour-là, pour des raisons qui n'ont pas été complètement élucidées, la victime, S. A., et son frère S. D., demeurant non loin du lieu où se regroupaient les marchands ambulants, ont injurié l'inculpé. S. A. ira encore plus loin en donnant une gifle au marchand ambulant. Fou de rage, celui-ci s'est emparé d'un coutelas avec lequel il porta un coup au niveau de la nuque de son antagoniste. La victime, qui a été évacuée par son frère vers le service des UMC de l'hôpital, a succombé à sa blessure quelques minutes plus tard. Hier à la barre, l'accusé, M. Abbas, a réitéré ses déclarations formulées lors des différentes étapes de l'enquête judiciaire en reconnaissant le grief retenu contre lui. « J'étais sous l'emprise de la colère ; je n'ai pas mesuré mon geste », a-t-il déclaré avant de demander la clémence de la cour. Le représentant du ministère public a souligné la gravité des faits tout en faisant remarquer que l'accusé avait bien eu l'intention de donner la mort. Il a conclu son réquisitoire en requérant une peine de réclusion criminelle à perpétuité. L'avocat de la défense a plaidé les circonstances atténuantes en soulignant que la victime avait provoqué son mandant en l'injuriant avant de le frapper. Au terme des délibérations, la cour a condamné l'accusé à une peine de 12 années de réclusion criminelle.