La solution prônée par le wali de Blida, concernant la résolution du problème de la zone d'activité de Bouinan semble ne pas satisfaire les anciens bénéficiaires de lots de cette zone. En effet, les autorités locales de la wilaya de Blida ont décidé de « redistribuer » à nouveau les 140 lots situés dans cette zone et ce, en mettant sur le même pied d'égalité les anciens bénéficiaires avec de nouveaux investisseurs. Dans ce sens, tous ceux qui sont intéressés par un projet d'investissement, qu'ils soient nouveaux ou anciens, doivent déposer leur dossier au niveau des administrations compétentes, et les anciens bénéficiaires ne seront donc pas les plus avantagés. « Nous avons payé nos différentes redevances depuis 1989 et nous sommes tout à fait en règle avec l'administration. Aussi, nous ne sommes pas responsables des agissements déloyaux de l'APC de Bouinan de l'époque, laquelle n'avait pas transféré cet argent aux services des domaines pour que l'on puisse avoir nos actes et investir dans la légalité. Enlever des lots à des bénéficiaires sous prétexte qu'une institution publique n'a pas fait son travail, cela est une véritable hogra », nous dira un groupe d'anciens bénéficiaires de lots. Dans une requête adressée le 25 mai au wali de Blida par l'association El Amel des anciens bénéficiaires, le président de cette dernière, Bachir Kali, qualifie cette situation de véritable crise touchant la zone d'activité en question. Il rappelle au wali le fameux plan d'action datant de 2006 et proposé par des membres de l'association. Ce plan concerne la relance de cette zone en prévoyant un assainissement administratif, la fin de la viabilisation de la zone, la construction des bâtiments techniques et l'entrée en vigueur d'une centaine d'usines ou d'ateliers, prévue pour fin 2008. Aujourd'hui, trois ans après, des membres de l'association El Amel parlent toujours d'un statu quo qui ne cesse de durer dans le temps au détriment des « ayants droit » et de la promotion économique de la région. Ils se disent marginalisés et dénoncent surtout la fermeture des portes au dialogue avec le wali de Blida.