Elle est habitée, pourtant, par une classe sociale relativement aisée, dont des médecins, avocats, enseignants universitaires, ingénieurs et autres intellectuels. Le logement, à l'exemple d'un F3, coûte plus de 4 millions de dinars. En dépit de ce prestige, la cité vit dans la délinquance et l'insalubrité; elle est oubliée par les services de la commune et l'on se demande ce que fait l'association de quartier, qui reste invisible. Certains habitants jettent les ordures dans un coin de la cité, et les services municipaux, irréguliers, laissent les amas d'immondices sur place pendant plusieurs jours. La cité devient un vivier pour des nuées de moustiques, pour les chats et les chiens. La chaussée est criblée de nids de poule, de flaques d'eau et de boue. Dans ce décor lugubre et hideux, des adolescents sniffent de la colle et des jeunes s'adonnent à l'élixir de Bacchus et à la drogue. Côté sécurité, l'on préfère se terrer chez soi, la nuit.