L'insalubrité qui prévaut dans les quartiers de la ville de Bouira constitue une menace sur la santé publique, avec l'arrivée de la période des grandes chaleurs. Dans la ville de Bouira, la multiplication d'amas d'ordures et de déchets ménagers risque d'engendrer un vrai problème de santé publique. En dépit de la mise en place de moyens humains et matériels déployés par les services de ramassage de l'APC de Bouira, de nombreux quartiers et cités du chef-lieu de la wilaya croulent sous les ordures. Ces ordures gagnent de plus en plus d'espace, notamment sur les sites occupés par les marchands de fruits et légumes. A qui la faute lorsque des quartiers sont malpropres ? Leurs habitants ont, eux aussi, une grande part de responsabilité lorsqu'ils abandonnent leurs déchets devant les immeubles. Au chef-lieu de wilaya, exception faite de quelques quartiers comme Draa El Bordj, les autres cités sont livrées à elles mêmes. La situation, déjà alarmante, ne cesse de s'aggraver au vu des innombrables décharges qui se forment par-ci et par-là. Une situation d'insalubrité qu'illustrent notamment les quartiers de l'Ecotec, de l'ex rue de France, le Grand boulevard et la cité Aïn Grawech, au sud de la ville. Cette situation est due, selon des employés de la commune, à l'incivisme de la population qui rend de plus en plus la tâche délicate aux équipes d'éboueurs du parc communal. Ceci en plus du manque d'organisation des ménages qui jettent leurs déchets à n'importe quelle heure et en n'importe quel endroit. A Bouira, comme dans d'autres grands centres urbains de la wilaya, le non ramassage à temps des ordures ménagères fait que les sacs poubelles sont envahis et éventrés par des meutes de chiens et de chats errants. «Les éboueurs trouvent d'énormes difficultés pour ramasser tous les déchets déversés», indique un habitant du quartier de la cité Ecotec, pointant du doigt les résidants eux-mêmes, en rappelant que les camions éboueurs de l'APC passent une fois par jour. Le laxisme des habitants ne fait donc qu'accentuer le problème. Des boites diverses vides, des pots de yaourt, des bouteilles en plastique, des sachets multicolores et autres cartons, dégradables ou non, décorent hideusement cette ville censée être une vitrine pour le tourisme local. La situation ne manque pas de s'aggraver à l'approche de la période des grandes chaleurs, avec la prolifération des moustiques vecteurs de maladie. Une aubaine du moins pour les producteurs des anti-parasites, très demandés à pareille période. Les opérations de démoustication se font attendre. D'habitude, les autorités lancent des campagnes de dératisation et de démoustication dans tous les quartiers de la ville. Depuis quelques temps, seuls certains quartiers, tel que Draâ El Bordj, sont traités dès ce début de l'été.