La cité Ghellouci, un quartier né d'une extension de la rue des Jardins abrite dans ses immeubles et les quelques constructions privées qui se sont détachées de la cité tentaculaire Mezghiche, plus de 1000 âmes. Ses habitants qui viennent d'être réconfortés par le bitumage des routes, réalisé en un temps record, ne sont pas encore au bout de leurs peines. Insalubrité, absence d'éclairage public, manque de commodités, délinquance…et une foultitude de maux qui exacerbent ses habitants. L'amoncellement des détritus constaté de visu, est, certes, du aux mauvais réflexes de certains gens mais l'on ne peut dédouaner les services de l'APC, dénoncés à l'unanimité dans cette cité. «Le ramassage des ordures n'est pas de rigueur dans cette partie de la ville que nous savons habitée par les petites gens de Souk Ahras comme nous (…) or notre commune tient souvent compte, dans son suivi des affaires courantes de la gestion, du statut social des habitants», a fulminé H.Nacer, un employé du secteur de l'éducation. L'éclairage public, cet autre problème auquel sont confrontés les gens de cette partie de la ville fait partie des principaux griefs. «Avec la prolifération des chiens errants et la multiplication des adeptes de Bacchus, les sorties nocturnes deviennent hasardeuses», tonne Hamza.B, un jeune universitaire témoin d'une agression perpétrée récemment contre un noctambule. Un terrain vague situé à quelques encablures des nouveaux immeubles est désigné comme un lieu à hauts risques et c'est généralement des hordes qui débarquent des quartiers limitrophes qui y élisent domicile, a-t-on appris auprès de quelques familles. L'aménagement urbain est l'autre pierre d'achoppement de cette partie de la ville. Chaussée éventrée, boueuse par certains endroits, crevasses et nids de poule, odeurs nauséabondes, manque d'espaces verts et immeubles crasseux. Tel est le triste constat de cette agglomération qui s'inspire, présume-t-on, des bidonvilles pour donner l'image la plus hideuse d'un quartier naissant. La maison de jeunes est l'autre acquis, en plus de la route principale, qui réduit de cette apathie ambiante. Menzer, son directeur en parle avec la volonté de celui qui se sait confronté à un grand défi. «Nous sommes dans un quartier où tous les jeunes sont avides d'activités culturelles, sportives et éducatives (…) leur implication positive passe inéluctablement par la bonne intension et les moyens matériels», a-t-il déclaré à El Watan. La cité Ghellouci attend, à l'instar des cités dortoirs, des réactions de la part de l'APC, entre autres, sous peine d'aller droit vers une «bidonvilisation».