Le fils cadet de Muammar Kadhafi fait des siennes. Motassim Bilal, 28 ans, a été entendu mercredi soir par la police française après avoir frappé sa compagne dans un hôtel parisien. Le parquet de Paris devrait se prononcer rapidement sur d'éventuelles poursuites. Dans la famille Kadhafi, je demande le « vilain petit canard », à savoir Motassim Bilal Kadhafi, le fils cadet du chef d'Etat libyen. Celui qui se fait appeler Hannibal a été entendu mercredi soir par la police parisienne après avoir violemment frappé sa compagne, enceinte de 7 mois, dans un grand hôtel de la capitale française, dans la nuit de mardi à mercredi. Aline Skaf, 24 ans, avait alors été admise brièvement à l'hôpital américain de Neuilly. Changeant d'hôtel, le fils du dirigeant libyen aurait saccagé le mobilier de sa chambre et frappé une nouvelle fois son épouse. Celle-ci a été conduite à nouveau à l'hôpital sous protection policière. De plus, le jeune homme de 28 ans détenait un calibre 9 mm sans permis. Mais après son interrogatoire, il n'a pas été placé en garde à vue et s'est envolé pour Copenhague, au Danemark, où il est officiellement étudiant. Le beau gosse de 1,90 m, connu pour aimer l'alcool et les voitures, n'en est pas à son premier scandale. En août 2001, à Rome, il avait transformé un simple contrôle des carabiniers en bataille rangée entre les forces de l'ordre italiennes et ses gardes du corps. Au cours de l'altercation, il n'avait pas hésité à vider deux extincteurs sur les policiers. Même scénario à Paris, en septembre 2004, où, totalement ivre au volant d'une Porsche, il avait dévalé les Champs-Elysées à contresens à 140 km/h. Contraint de s'arrêter par la brigade anticriminalité, il avait une fois de plus entraîné une bagarre, épaulé par ses six « gorilles ». Un fonctionnaire de police était alors resté sur le carreau et l'affaire s'était soldée par une condamnation à 1 mois de prison avec sursis et 1 500 euros d'amende. Mais Hannibal n'avait pas été poursuivi, semblant bénéficier d'une immunité diplomatique, pourtant illégitime. Suite à l'incident de mercredi, la porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Cécile Pozzo di Borgo, a tenu à préciser les choses : « M. Kadhafi ne fait pas partie des personnes accréditées par la France pour représenter leur pays ni des personnels en mission. Il ne bénéficie donc pas de l'immunité diplomatique. » Précisant que le Quai d'Orsay avait fait part à la Libye de son « mécontentement » devant « les incidents répétés » d'Hannibal Kadhafi dans l'Hexagone. Le parquet de Paris devrait se prononcer « très vite » sur d'éventuelles poursuites à son encontre, alors que la ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, entame vendredi une visite officielle de deux jours en Libye. Où il ne devrait pas être question des frasques du rejeton Kadhafi.