Plusieurs sûretés urbaines de proximité, SUP, ont été installées à la périphérie de la capitale. « La sûreté de daïra d'El Harrach abrite 12 SUP. Ces structures sont les mêmes que les sûretés de daïra mais avec un effectif réduit. La DGSN a décidé d'en finir avec toute forme de subversion et ceux qui en sont les auteurs », indique Lerari Hakim, officier, chef des relations publiques à la sûreté de daïra d'El Harrach. L'émergence du phénomène kamikaze explique l'installation des SUP dans les circonscriptions de Baraki, El Harrach et Bir Mourad Raïs. « L'attentat contre le Palais du gouvernement en avril 2007 a été commis par un jeune qui habitait au lotissement Michel à Haï El Badr. Les apprentis terroristes sont concentrés dans les bidonvilles de PLM, Boumzar, d'Urgence, lotissement Michel ou encore La Montagne », relève une source sécuritaire. Le directeur général de la Sûreté nationale, DGSN, Ali Tounsi a effectué plusieurs sorties dans l'Algérois pour inaugurer des SUP, comme celle de la cité PLM (Bourouba) en septembre 2008. Ses conseils n'ont pas été oubliés par les policiers de cette SUP enserrée au cœur de cette cité populaire de Bourouba. « Le directeur m'a dit : ‘‘si tu travailles dans le respect de tous, les citoyens sauront t'accepter. Ces gens sont tes voisins, saches en être digne'‘ », indique Azizi Youcef, officier originaire de l'ouest du pays qui a accueilli le directeur dans sa sûreté. L'officier s'« occupe » du quartier PLM et de son excroissance, un bidonville collé à la SUP. Des infractions sont recensées mais ne sont pas de l'importance signalée il y a quelques années, relève l'officier. Lerari Hakim fera remarquer que la SUP fait l'effet d'un « repoussoir ». « Cela rassure les citoyens qui étaient abandonnés », atteste-t-il. Azizi affirme entretenir de bons rapports avec les occupants du bidonville. « Chacun des occupants est passé dans mon bureau, j'ai pu en recenser plus de 200 », relève-t-il. La sûreté aura d'autres rôles que ceux pour lesquels elle a été installée. « Les gens préfèrent venir chez nous déposer des plaintes, ramener un malade ou même réclamer une citerne d'eau quand les robinets sont à sec », indique Azizi en assurant que l'annexe de l'APC de Bourouba installée pour les habitants du bidonville est « vide » puisque jamais sollicitée. Cette situation n'est pas toujours idyllique pour autant. Les agressions continuent toujours. Lieu privilégié à PLM : l'ancienne annexe de l'APC, à quelques pas de l'école Ennadjah. « Celui qui manque d'argent, va là-bas. Les gens qui ont la malchance de passer par là sont molestés et délestés de leur argent », signale Kheirddine, ancien habitant de PLM qui indique que la petit délinquance est toujours présente à Bachedjarah, Bourouba où les cas d'agression sont légion. « Des vols il y en avait mais cela concerne des lieux particuliers. Même les agressions physiques n'ont pas cessé. C'est le jour où les gens sortiront de la misère que tous ces phénomènes cesseront », explique-t-il. La drogue prend des proportions et donne du « courage » à ces jeunes à la recherche de plaisirs éphémères, signale Lerari. « On en trouve partout, même dans les écoles. Des campagnes de sensibilisation sont menées par nos soins et nous ciblons les catégories les plus vulnérables », indique l'officier. Un club a même été mis en place, l'IRCH, qui est drivé par un officier éprouvé qui a eu plusieurs résultats.