Entre le directeur de l'éducation de la wilaya de Constantine et le bureau local du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), les choses ne semblent pas aller pour le mieux. Le climat de tension qui règne entre les deux parties ces derniers jours risque de mener vers un remake de l'été 2008 qui a vu le syndicat mener une protesta réclamant le départ du directeur. Un mouvement qui a été, rappelons-le, violemment réprimé, avant d'aboutir aux tribunaux, où, suite à une bataille juridique acharnée, quinze membres du syndicat, condamnés en première instance à deux mois de prison avec sursis, seront finalement acquittés par la chambre pénale près la cour de Constantine. « La position adoptée par le directeur de l'éducation envers la commission paritaire et les décisions qu'il a choisi de prendre dans le cadre du mouvement d'affectation des enseignants, en violation de la réglementation régissant l'établissement de la carte pédagogique ne contribuent pas pour apaiser la tension », a affirmé Abdelhafid Boucetta, coordinateur du bureau du Cnapest de Constantine. « Les choses risquent d'empirer encore puisque le responsable du secteur continue d'agir d'une manière autoritaire faisant fi du travail de la commission paritaire, ce qui peut mener vers l'impasse », a-t-il poursuivi. En plus clair, la saison scolaire 2009-2010 risque d'être tendue, mais aussi difficile du côté social, car coïncidant avec le mois du Ramadhan. « A qui profitera le marché des tabliers ? » Réagissant à la décision prise par le ministère de l'Education concernant le réglementation du port du tablier qui sera de couleur unique pour les garçons et pour les filles, Abdelhafid Boucetta, coordinateur du bureau du Cnapest de Constantine a déclaré : « On ne sait pas à qui profitera ce marché juteux au-delà des aléas économiques qui vont se poser dès le mois de septembre prochain, surtout que les fabricants trouvent des difficultés pour assurer la disponibilité du produit juste avant la rentrée, ensuite les établissements concernés par l'application de cette mesure seront-ils en mesure de maîtriser la situation ? »