Hier après-midi, un groupe de retraités s'est réuni au niveau du siège de leur section syndicale en signe de protestation contre la nouvelle revalorisation des pensions de retraite jugée insuffisante. «Maintenant que nous ne sommes plus utiles, nous avons l'impression d'être rejetés après avoir été bien exploités. Nous ne demandons que de vivre les jours qui nous restent dans la dignité», réclame un retraité d'une voix à peine perceptible. En ce mois de carême qui implique des dépenses supplémentaires, la flambée des prix qui persiste, les retraités qui connaissent des revenus inférieurs au SMIG, ceux qui perçoivent une pension de moins de 10 000 DA, et ils sont nombreux, se disent méprisés par le ministre de la tutelle. «Pourquoi décider d'un taux unique de 5% pour tous les retraités sachant que les travailleurs partis en retraite après 96 ont bénéficié d'un rajustement sur l'indice des salaires alors que ceux mis à la retraite avant 96 n'ont tiré profit d'aucun alignement sur l'indice des salaires ?», s'indigne un retraité. Pour cela, les retraités d'avant 96 se sentent lésés par rapport à leurs collègues mis à la retraite après 96. Ainsi, les «pauvres retraités» revendiquent la reconsidération de la nouvelle mesure (taux unique décidé pour tous les retraités et l'application des propositions faites par le conseil d'administration de la caisse nationale des retraités. La CNR avait proposé deux taux, un premier de 7% pour les retraités d'après 96 et qui ont bénéficié d'un rajustement sur l'indice des salaires et un taux de 12% pour ceux qui sont été mis à la retraite avant 96 et dont les pensions n'ont pas fait l'objet d'un alignement sur l'indice des salaires.