Le ministre du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale, Tayeb Louh, a annonc� le 30 juin dernier une revalorisation de 7% des pensions et allocations de retraite au profit de pr�s de deux millions de b�n�ficiaires en 2010. Cette augmentation, dont le principe est inscrit dans la loi relative � la retraite, au profit de plus de 1 900 000 b�n�ficiaires, a fait l�objet d�un arr�t� minist�riel relatif � la revalorisation des pensions et allocations de retraite, toujours conform�ment � la loi, sign� mercredi 30 juin 2010 et qui fera l�objet d�une publication au Journal officiel. Pour rappel, les pensions et allocations de retraite avaient �t� augment�es de 5% en 2009. Les retrait�s percevront cette augmentation, d�s ce mois-ci, avec un compl�ment pour les mois de mai et juin. Ce taux de 7 % pour 2010 a pris en compte, selon le ministre, les �quilibres financiers de la CNR (Caisse nationale de retraites). M. Louh a, par ailleurs, pr�cis� que l�incidence financi�re de cette revalorisation �tait des 10,64 milliards de dinars pour cette ann�e, et ce, sur le compte de la CNR uniquement. Le ministre rappellera, par ailleurs, que les revalorisations annuelles des retraites ont �volu� de 50% entre 2000 et 2009. Une p�riode qui sera caract�ris�e par une revalorisation exceptionnelle de 5% des petites pensions et allocations de retraite en 2009 conform�ment aux recommandations du pr�sident de la R�publique en sus de l�augmentation annuelle ayant concern� 1 320 962 personnes. Sur un autre registre, Tayeb Louh a rappel� le rel�vement des montants des seuils minimums des pensions (75 % du SNMG), soit 881 822 petites pensions et l��quivalent de 2,5 fois le SNMG au profit de 186 854 moudjahidine cons�quemment au rel�vement successif du SNMG (Salaire national minimum garanti) qui avait enregistr� une augmentation de 25%, d�s le 1er janvier 2010, suite � une d�cision de la derni�re tripartite. Le ministre rappellera �galement la majoration de plus de 50% de l�allocation pour conjoint � charge entre 2003 et 2009 passant ainsi de 700 DA � 1 500 DA. La d�ception de la FNTR Selon le Quotidien d�Oran,du c�t� de la FNTR (F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s), c�est la d�ception. L'une de ses revendications est un retour � un montant minimum des pensions de 100 % qui a �t� ramen�e en 1999 � 75 % du SNMG. Pour les responsables de la F�d�ration, ce changement introduit par l�Ordonnance n� 99-03 est inique et n'a pas de justification �conomique alors qu'on a forc� la Caisse nationale des retraites � financer la retraite proportionnelle et sans condition d'�ge. Le co�t de cette derni�re, 400 milliards de de dinars, a d�stabilis� les �quilibres financiers de la Caisse des retraites. Le secr�taire g�n�ral de la FNTR, Sma�l Allaouchiche, estime que les arguments avanc�s pour �viter une revalorisation cons�quente des pensions ne tiennent pas la route si l'Etat accepte de restituer � la CNR �les 400 milliards de dinars utilis�s pour faciliter le d�part de 400 000 travailleurs � la retraite proportionnelle, dans le cadre de l'ordonnance 97-13�. La FNTR avait appel�, lors de son 5e congr�s il y a quelques semaines, � une revalorisation annuelle �substantielle� des pensions de retraite, du fait de la chert� de la vie et de la d�gradation du pouvoir d'achat. Les congressistes avaient �galement r�it�r�, lors de ce congr�s, leur pr�occupation quant � la n�cessit� de relever le montant minimum de la pension � 100 % au lieu de 75 % actuellement. Pour rappel, le conseil d�administration de la CNR avait introduit le mois dernier une proposition � deux taux : soit 12% pour les cat�gories des retrait�s d�avant 1996 et 7% pour ceux mis en retraite apr�s cette date. Aussi, lors de son dernier congr�s, la f�d�ration avait insist� sur l�application, � tous les retrait�s sortis avant 1996, du coefficient d�actualisation des salaires tel que pr�vu par la loi sachant que quelque 300 000 retrait�s n�ont pas b�n�fici� de cette mesure. Par ailleurs, 100 000 retrait�s des deux r�gimes (retraite proportionnelle et retraite sans condition d��ge) per�oivent une pension inf�rieure � 10 000 DA en d�pit de la d�cision du pr�sident de la R�publique prise en 2006 relative au rel�vement du seuil des retraites en de�� de ce niveau. Par ailleurs, 20 000 retrait�s n�ont pu obtenir leur revalorisation pour l�ann�e 2009 du fait que leur pension a d�pass� le seuil des 20 000 DA et, par cons�quent, se sont vus p�nalis�s par la mesure relative � l�IRG impliquant un trop per�u.