Naâmi Belarbi, 52 ans, demeurant à Hay Boulefred, dans la commune d'Oued Sly, est atteint de cécité et a bénéficié d'un taux d'invalidité de 100%, la carte délivrée par les services de la Direction de l'action sociale (DAS) en fait foi. Il est père de huit enfants, dont l'aîné, 29 ans, est policier encore célibataire. La famille s'entasse dans une construction précaire, où les conditions de vie et d'hygiène sont dramatiques. Après une longue attente et des démarches et réclamations répétées auprès des instances concernées, elle a pu enfin figurer parmi les heureux bénéficiaires d'un quota de 14 logements sociaux, et ce, non sans avoir introduit un recours. Mais à sa grande surprise, la famille est positionnée dans un F1, comme l'atteste une copie de la liste définitive en notre possession établie par la commission de recours de ce type d'habitat. Dans une correspondance adressée aux autorités concernées sous le titre « SOS d'un aveugle », le plaignant s'insurge contre ce positionnement et s'interroge sur les raisons d'une telle décision vis-à-vis d'un infirme. « En tant qu'invalide ayant douze personnes à charge et ancien demandeur de logement, j'aurais pu figurer normalement sur les quotas attribués dernièrement, notamment celui des 50 logements sociaux. Malheureusement, on m'a exclu volontairement et laissé courir pendant 10 mois avant que l'APC et la commission concernées daignent réserver une suite favorable à ma requête. Mais ce n'est pas encore fini : après tout ce que j'ai enduré, on veut me jeter dans un minuscule F1, alors que le quota des 14 logements comprend sept habitations F3 », souligne-t-il dans sa correspondance. Il lance un appel au ministre de l'Habitat et aux autorités locales afin d'intercéder en sa faveur. Malgré nos tentatives, nous n'avons pas pu joindre le P/APC de Oued Sly pour un éventuel éclaircissement sur ce cas.