Le président de l'Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari, a affirmé hier à Alger que les grandes incertitudes et les menaces qui pèsent sur la communauté islamique « ont trait à la gravité de la situation à El Qods ». M. Ziari, qui intervenait à l'ouverture des travaux de la 21e réunion du comité exécutif de l'Union parlementaire des Etats membres de l'Organisation de la conférence islamique (UPCI), a rappelé, à ce sujet, que la mission essentielle confiée par les pays fondateurs de l'OCI « était de préserver l'identité arabo-islamique de cette ville, sacrée pour des milliards de personnes ». « Cette essence arabo-islamique risque d'être dénaturée et détruite par les intentions publiquement proclamées par l'entité sioniste », a-t-il averti, déplorant la « véritable stratégie » de destruction du patrimoine arabo-islamique qui se poursuit depuis des décennies et « semble s'accélérer ces derniers temps ». Pour le président de l'APN, « nous sommes aujourd'hui en face d'une sorte de génocide culturel et civilisationnel et d'un crime contre le patrimoine de l'humanité ». « Cette situation, a souligné M. Ziari, selon l'APS qui a rapporté l'information, appelle à des actions et des réactions urgentes qui doivent être menées par chacun d'entre nous, tant dans le cadre de nos relations bilatérales qu'au sein des organisations internationales, telles que les Nations unies et l'Unesco. » Evoquant d'autres incertitudes « qui ne poussent pas à l'optimisme », M. Ziari a déploré « le silence approbateur » avec lequel les pays occidentaux ont accueilli l'annonce par le gouvernement israélien de son intention de conférer un caractère racial à l'Etat d'Israël. Pour sa part, le président du Conseil consultatif islamique iranien, Ali Larijani, a affirmé qu'aucune mesure pratique n'a encore été prise, notamment par les puissances mondiales, pour alléger les souffrances du peuple palestinien. Il a, dans le même ordre d'idées, déploré le fait que l'entité sioniste n'ait pas permis la reconstruction de la bande de Ghaza. Par ailleurs, M. Larijani, qui est également président du comité exécutif, a évoqué la situation en Afghanistan, soulignant que la présence des forces de l'Otan depuis 2001 dans ce pays, pour notamment lutter contre le trafic de stupéfiants, n'a abouti à rien, sachant que la production d'opium depuis 2001 s'est multipliée par quatre, parallèlement à l'intensification des actes terroristes dans ce pays.