Il y a un peu plus de deux mois, deux jeunes adolescents à bord d'un motocycle ont été victimes d'un accident mortel, après avoir percuté violemment un arbre. Cela s'est passé à la sortie ouest de la ville de Mouzaïa, quand ils ont voulu vainement éviter une voiture qui venait en sens inverse, alors qu'ils roulaient à grande vitesse. Leur mort tragique avait suscité une vive émotion et beaucoup de consternation au sein de la population locale. Des citoyens estiment que ce terrible destin aurait pu être évité si les deux « gamins » avaient été rappelés à l'ordre et empêchés de faire ce jour-là, comme les autres jours d'ailleurs, des allers-retours incessants sur l'artère principale, poussant à fond le moteur de leur dangereux engin. Aujourd'hui encore, les mêmes scènes se reproduisent quotidiennement, puisque d'autres jeunes, peu soucieux et sur des motocycles de fortune, sillonnent la route principale ainsi que les différents quartiers, provoquant par-là même un vacarme insupportable. « Nous assistons tous les jours à des scènes de désordre que l'on doit à des jeunes à bord de motocycles et qui ne se soucient guère des autres », nous dit un citoyen en colère. Le soir, profitant de la baisse de densité de la circulation sur la route nationale, des jeunes, sur des motocyclettes en mauvais état, non munis de casque de sécurité, enchaînent des va-et-vient interminables, à grande vitesse, se faufilant dangereusement entre deux voitures, slalomant de droite à gauche des deux côtés de la chaussée et mettant en danger et leur vie et celle des piétons. Cette situation dont se plaignent les habitants de la ville de Mouzaïa atteint son paroxysme, lorsque les citoyens sont dérangés dans leur sommeil puisque ce manège dure jusque tard dans la nuit. « Notre souhait est de voir les responsables concernés sévir pour mettre fin à ce type de désagréments très sonore », dira un habitant de cette ville.