L'Aéro-club de Tiaret a été, depuis sa création, à l'avant-garde de la formation aéronautique. Une trentaine de pilotes professionnels ainsi que 300 élèves pilotes ont goûté la joie des randonnées et des découvertes. Les aéronefs, à une exception près, sont sur cale. Les abords sont maussades et rébarbatifs. Les quelques élèves, désœuvrés et sans aucun but, font ainsi partie d'un paysage désertique et désespérant à la fois. Quand on écoute monsieur Djillali Khelifa, qui fait figure de doyen aux cotés de MM Haddou, Meliani et Fernane, on ne peut que souscrire à l'idée d'une reprise de l'activité aéronautique qui a fait la gloire de la jeunesse locale. Les causes d'abord diront les concernés c'est « qu'au lendemain de la libéralisation du fonctionnement, les aéroclubs se sont trouvés confrontés à des difficultés (financières, matérielles et humaines) ». Les coûts de la formation, de maintenance et du carburant étant devenus excessifs. Ne pouvant assurer le fonctionnement avec une maigre subvention, les élèves ne pouvaient s'acquitter des 7000 dinars représentant le prix de vol, hors amortissement et hors frais divers sur des Zlin à la maintenance hors prix. Que faire ? Par amour de « la Moto du Ciel », un peu de nostalgie mais avec beaucoup de convictions, on a proposé l'ULM (l'ultra léger motorisé). Un appareil silencieux, rapide et peu coûteux sur le plan consommation et entretien. « Il est en mesure, diront les promoteurs, de remplacer avantageusement les avions Zlin trop onéreux au sein des clubs ». Un projet commode pour la pratique du sport aérien L'idée étant de relancer les autorités locales sur la nécessité de créer une section ULM dans un cadre juridique, déjà prédéfini par les statuts, remise en état de l'ULM Cobra existant et propriété de l'Aéro-club, démarrage des formations théoriques et pratiques sur les plans de perfectionnement de la navigation aérienne, préparation à l'examen QRR, pratique des vols de découvertes et initiation aux randonnées. Avantages ? « La facilité de le mettre en situation d'exécution est des plus commode ». Et d'ajouter « Si vous souhaitez, avec un ami, aller passer un Week-end à Tlemcen par exemple, vous sortez l'appareil du hangar, vous faites le plein d'essence, les vérifications d'usage et vous partez à deux pour cinq heures de voyage, aller et retour, à une moyenne de 120km/h et pour un coût de 400 DA ». L'heure de vol en ULM est 70 fois moins chère que celle d'un avion Zlin ! « Un projet commode et peu coûteux pour la pratique du sport aérien et de l'amorce d'une technologie de montage d'ULM acquis en Kit », conclut notre interlocuteur. « Cela repose, reconnaît-il, sur la volonté incontestable des autorités ».