La commune de Baghlia, située à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Boumerdès occupe toujours la queue du peloton en matière de développement dans la wilaya de Boumerdès. Cette localité qui compte près de 18 000 habitants disséminés sur une dizaine de villages demeure toujours dépendante des budgets que lui attribuent les pouvoirs publics aux titres des plans de développement communaux et sectoriels. Le retard est énorme et les préoccupations soulevées par les habitants sont multiples. La zone d'activités créée depuis 1986 n'a pas donné le résultat escompté en termes de création d'emplois. Elle s'étend sur 13 ha et elle englobe 55 lots. Les projets d'investissement devant amorcer une dynamique économique dans la région sont toujours au point mort. «Parmi les 24 projets prévus, l'on note que 4 qui sont entrés dans la phase de production. 13 ne sont pas encore entamés et 7 sont en cours de réalisation», apprend-on auprès du P/APC M. Mohamed Iddir. Ce problème qui accentue le chômage dans la localité est durement ressenti. Outre cela, les habitants de cette localité se plaignent du déficit d'infrastructures de jeunes et des difficultés que vivent les amateurs de sport de la région. «Nous n'avons ni maison de jeunes, ni salle de sport, ni un stade digne de ce nom. Notre localité a enfanté des dizaines de champions dans toutes les disciplines, mais aujourd'hui, les sportifs n'ont qu'un hangar dépourvu de toutes les commodités en guise d'infrastructure», tempête Zoheir. La salle omnisports qui y a été lancée en 2001 n'est pas encore achevée. Ce projet a été inscrit par les autorités de la wilaya avec une enveloppe de 3 millions, mais les responsables d'alors ont refait les études et dégagé une enveloppe sur le budget communal dans le but de réaliser une salle polyvalente. Ce qui n'a malheureusement pas été réussi puisque le projet est resté à la traîne depuis plus de cinq ans avant son lancement par la DJS en 2007. Cette année cette localité a bénéficié d'une enveloppe financière de 40 millions de dinars dans le cadre du plan communal de développement (PCD). Selon le P/APC, une partie de ce montant (20 millions) a été consacrée pour l'étude et l'aménagement du chef-lieu. 10 millions seront consommés dans la réalisation d'une conduite de refoulement d'eau au village Dar El Beïda, et le reste (10 millions) dans l'aménagement d'aires de jeu au niveau des différents villages de la commune. Néanmoins, aucun des projets sus-mentionnés n'est encore achevé. Si les deux derniers sont en voie d'achèvement, celui de l'aménagement urbain n'est pas encore lancé. «Les études sont finalisées mais nous n'avons pas retenu d'entreprise pour lancer les travaux», indique le P/APC qui dit attendre la rénovation du réseau AEP par la direction de l'hydraulique pour le faire. Sur ce, il est utile de souligner que la plupart des ruelles du chef-lieu sont dans un état déplorable et nécessitent un aménagement. Les habitants de cette localité se plaignent surtout de l'absence d'un marché couvert et réclament le transfert du marché hebdomadaire, qui est devenu une source de pollution, vers un autre endroit de la ville.