Aux Issers, la piscine olympique entamée en 2007 n'a toujours pas été réceptionnée. La salle omnisports n'est pas inaugurée malgré son achèvement. Des projets, lancés en grande pompe ces cinq dernières années par la direction de la jeunesse et des sports ou les APC, tardent à voir le jour dans la wilaya de Boumerdès. Dans la commune de Tidjelabine, qui ne dispose pour le moment que d'un stade municipal, le projet de la salle omnisports, entamé en 2005, est à 60% de travaux réalisés. Le P/APC nous dira que « le projet a bénéficié de 4 millions de dinars sur le budget de la wilaya ». « Mais l'insuffisance de cette enveloppe nous a poussés à refaire les études et dégager une somme de l'ordre de 30 millions afin de construire une importante salle de sport au profit de nos jeunes », annonce-t-il. Aux Issers, la piscine olympique n'est toujours pas réceptionnée. Entamé début 2007, ce projet, qui a suscité tant d'engouement parmi la population de cette localité, a connu un grand retard. De même pour la salle omnisports dont l'inauguration n'est pas encore intervenue malgré son achèvement, il y a près d'un mois. Les autorités ont annoncé l'ouverture et l'inauguration de ces deux infrastructures lors de la visite du ministre de la Jeunesse et des Sports en mois d'avril dernier, mais rien n'est fait. Sollicité, le DJS explique le retard que connaît la piscine par le manque de la faïence et le blocage de la cargaison importée d'Italie au niveau du port d'Alger. Cette situation est aggravée surtout par la fermeture de la maison de jeunes depuis le mois de septembre dernier pour entamer les travaux de sa reconstruction puisqu'elle a été durement touchée par le séisme de 2003. Une année après sa fermeture, aucune des deux entreprises retenues n'a daigné lancer les travaux. Le DJS souligne dans ce cadre que « la première entreprise qui a été désignée s'est désistée, mais nous avons choisi une autre qui va entamer les travaux incessamment ». S'agissant des familles qui y habitent et qui refusent de quitter les lieux, notre interlocuteur affirme que leur problème est pris en charge et elles seront relogées dans le cadre social. Ce genre de blocage se pose avec acuité également dans la commune de Si Mustapha où la salle de sport du village Mechiri et la salle omnisports du chef-lieu ne sont pas encore exploitées. Si la première infrastructure est achevée, la deuxième demeure toujours à l'état de chantier, voire à l'abandon depuis plus de quatre ans. Aujourd'hui, cette grandiose infrastructure qui a coûté plus de 28 millions à la collectivité dans les travaux réalisés, est devenue un véritable lieu de débauche où se côtoient tous les maux de société. La raison : l'APC s'estime dans l'impossibilité de parachever les travaux et demande une enveloppe budgétaire auprès des autorités de wilaya pour le faire. Le P/APC dit avoir « sollicité les responsables de la DJS pour dégager la somme nécessaire, mais sans résultat. Pourtant lors de sa visite dans notre commune, en juillet 2008, le wali a demandé au directeur de la DPAT de dégager une somme de 50 millions de dinars pour relancer les travaux », déplore-t-il avant d'ajouter que les sections sportives locales se voient parfois contraintes de louer une salle à Boumerdès pour recevoir leurs équipes adverses. Interrogé, le DJS note que « les responsables de cette APC ne veulent pas céder cette infrastructure à la direction pour que nous puissions réaliser le reste du projet ». « Et pour cela nous devions au préalable prendre des photos du chantier afin de convaincre le ministère des Finances pour pouvoir bénéficier de l'enveloppe budgétaire demandée », explique-t-il.