Bien qu'enhardie par un bilan jugé plutôt positif, si l'on s'en tient au fait que l'objectif d'un CHU, cheval de bataille de l'association, s'est enfin matérialisé par la signature du décret portant sa création le 6 octobre, l'assemblée générale n'en a pas moins manifesté son courroux devant les «pesanteurs» qui confinent encore le projet dans un stade embryonnaire. Pourtant la synergie association, pédagogues, autorités administratives et universitaires, diront les animateurs de l'association, est effective depuis le début. C'est d'ailleurs grâce à cela que dans un premier temps a été arraché le principe de domicilier dès la présente année universitaire les étudiants de troisième année à l'hôpital Khelil Amrane, dans le chef lieu de wilaya. Ainsi, apprenons nous, cette solution, en dépit de son caractère provisoire, ne puise pas dans le bricolage. On veut montrer que «Béjaïa mérite son CHU». En ce sens pour réussir ce premier module de sémiologie domicilié à Khelil Amrane, la centaine d'étudiants est répartie en six groupes. Et de petits travaux d'aménagement du service médecine pour accueillir les étudiants ont été consentis sur le budget de l'hôpital même. Toutefois, on attend une mise à niveau plus consistante de cet établissement sanitaire, une enveloppe de 45 millions de dinars ayant été octroyée par l'APW. Est souhaitée aussi une célérité dans la mise en place de la structuration administrative et budgétaire. Il faut un DG, réclame l'association, pour assurer notamment la tâche d'ordonnateur. Mais l'AG des amis de la faculté de médecine de Béjaïa réclame, principalement, l'inscription au plan d'un CHU, sa conception conforme aux normes internationales et sa réalisation urgente. L'AG souhaite une inscription exceptionnelle «sans passer par la commission d'arbitrage de l'APN». Autrement dit, une décision qui relèverait «du président».