Le billet, intitulé «Hommage», et signé Chérif Rahmani, nous apprend avec peine le décès du regretté Si Chaâbane Aït Abderrahim, dans «la précarité et le silence, une lumière s'est éteinte à jamais… Cette lumière, Constantine en a profité, je tiens à en témoigner en ma qualité d'ex-président de l'APC de cette ville, ayant eu le devoir de collaborer avec cinq walis durant mes deux mandats. Si Chaâbane fut un modeste collaborateur, plus qu'un responsable hiérarchique; par exemple, il n'hésitait pas à participer, même partiellement, aux débats de notre assemblée; mieux, quand sur l'ordre du jour, qu'il recevait réglementairement de notre part, un point lui tenait à cœur, il assistait et défendait sa solution, évitant ainsi un rejet de la délibération concernée. On ne peut oublier qu'il était parmi les premiers arrivés aux réunions qu'il organisait, ni la place de considération qu'il réservait aux élus. D'aucuns se rappellent ses visites inattendues (parfois seul en kachabia) aux chantiers, aux cités, aux lieux à problèmes. Sa vaste culture et son parfait bilinguisme, voire trilinguisme, s'ajoutaient à son sens organisationnel intransigeant».