Revoilà la flambée des prix, à moins de deux mois du Ramadhan ! Une flambée qui grève jusqu'à l'os des ménages moyens, déjà laminés par la cherté des prix et des charges tous azimuts. Il y a quelques jours, le poulet de chair a connu une hausse spectaculaire. Le kilo est passé de 190 à 260 DA, sans crier gare. Pour les viandes rouges, n'en parlons pas : elles sont toutes simplement hors de portée. Le marché des fruits et légumes se met lui aussi de la partie pour amenuiser les chances de surir des petites bourses. Qu'on en juge ! La pomme de terre reprend le chemin des hauteurs. De 25 DA le kilo, elle est passée à 45 DA, narguant de fait les ménagères aux ressources limitées. En dépit de l'abondance des produits de maraîchage, les prix se stabilisent, ne connaissant guère de baisse sensible. C'est le cas des poivrons, des piments et des tomates qui sont proposés respectivement à 80, 60 et 50 DA. D'habitude en cette période de grandes chaleurs, le poivron et le piment affichent des prix relativement modiques. « Même au niveau du marché hebdomadaire, je n'arrive pas à remplir le couffin », lance, dépité, un consommateur. Avec de pareils prix, ce sont les pauvres ménages qui en pâtissent le plus. Certains tirent le diable par la queue pour faire vivre (ou vivoter) leur nombreuse marmaille. Pour ce qui concerne les fruits de saison, le manège est le même. Les prunes, les raisins et les figues sont inaccessibles aux petites bourses. Seule la pastèque semble s'offrir aux ménages moyens, puisque le kilo est proposé à 30, voire 25 DA.