Des foyers non raccordés à Feraoun Cinq familles dans la commune de Feraoun, portant le même patronyme, continuent de se plaindre de l'absence d'électricité dans leurs foyers qui perdure, d'après leurs dires, depuis plus de cinq ans. Pourtant, nous ne sommes pas, comme nous l'avons constaté lors de notre déplacement sur les lieux, dans une bourgade nichée sur les hauteurs de l'Amcine, mais au chef-lieu de la localité de Feraoun, au lieudit Tala N'Bala, sis à quelques centaines de mètres du siège de l'APC. Les responsables de ces familles se disent marginalisés par les pouvoirs publics et victimes d'une « hogra ». L'endroit qu'ils habitent est électrifié depuis fort longtemps mais pas leurs maisons bien que leurs doléances ont été formulées aux autorités concernées. « Nous avons tapé à toutes les portes des autorités concernées ; l'APC, la wilaya, la daïra, la DMI et Sonelgaz, mais toutes nos requêtes sont restées lettre morte. C'est injuste ! Il ne nous reste à présent que de saisir le président de la république », nous déclare M. Mohand Saïd Allouache, un responsable d'une de ces cinq familles, qui brandit de nombreux écrits adressés aux instances publiques déplorant un marathon administratif. Devant cet état de fait, les propriétaires de ces foyers nous ont appris qu'ils ont du partager un groupe de conversion d'énergie électrique. Interrogé, le président de l'APC de Feraoun, M. Karim Aghouiles, reconnaît la légitimité de la revendication de ces familles tout en précisant que son exécutif ne cesse de solliciter la direction des mines et de l'industrie (DMI) de Béjaïa mais la résolution du problème se fait toujours attendre. « La dernière fois que nous avons saisi les services de la DMI, ils nous ont répondu que le raccordement de ces foyers sera pris en charge dans le cadre du programme complémentaire », nous dit-il. ...et à Bouhamza Des habitants du lieudit Boujemâa, dans la périphérie du chef lieu de la commune de Bouhamza, demeurent depuis des années sans électricité. Leurs habitations ont été construites après 1985, l'année durant laquelle on a raccordé le village au réseau d'électricité dans le cadre de l'électrification rurale. Depuis, pour répondre à leur demande de raccordement au réseau électrique, la Sonelgaz leur a établi des devis qui sont hors de portée de ces habitants qui n'ont pu ériger leurs maisons que grâce aux aides financières de l'Etat, pour certains, et aux économies de plusieurs années, pour d'autres. « J'ai mis toutes mes économies pour construire une maison pour mes enfants. Pour avoir de l'électricité, il me faudra débourser plus de cent milles dinars », dira un villageois qui affirme qu'il en est alimenté, en attendant, par un habitant le plus proche, dont la maison est située à quelques centaines de mètres plus loin. « Je trouve incohérent et paradoxal que l'Etat, qui met le paquet pour encourager les gens à construire leurs propres maisons dans les zones rurales afin de réduire l'exode, ne facilite pas aux citoyens l'accès à l'un des éléments vitaux de la vie qui est l'énergie électrique », enchaîne un autre habitant. Les devis de la Sonelgaz varient selon la distance qui sépare l'habitation du réseau électrique. Parfois, ils atteignent plus de 150 000 dinars, a-t-on appris. De sources proches de l'APC, une initiative a été prise par l'exécutif communal, depuis plus de quatre ans, pour faire raccorder toutes les habitations au réseau électrique en procédant à l'extension du réseau du village, mais les choses demeurent au statut quo, nous a-t-on indiqué. A. Kasmi, Irbah Rabah