Rif, sis sur les hauteurs du chef-lieu communal de Taskeriout, est l'un des villages qui connaît la plus grande concentration de population dans la commune et aussi le plus démuni en matière d'infrastructures. Cette localité, qui a connu la construction de la première école primaire de la région en 1870, fait face actuellement à d'innombrables difficultés, notamment le manque d'eau. Ce problème qui est très ancien s'accentue au fil des années pour cause de la croissance de la population qui n'est pas accompagnée par le renforcement du programme d'approvisionnement en eau potable. La disponibilité de ce liquide précieux dépend de la quantité des précipitations car, pour leurs consommations quotidiennes, les villageois puisent l'eau des sources existantes. Certes, pour pallier à ce manque qui se manifeste notamment durant l'été, des démarches ont été entreprises dont celle consistant à engager une société chinoise qui a procédé à un forage, sans résultats. Par ailleurs, une étude est commandée par les services de l'Hydraulique pour un projet d'approvisionnement de ce village à partir de la source sise au lieudit Zrir. Le recours à cette source n'est pas de l'avis du P/APC. « Je ne peux pas donner mon aval. Vu sa position stratégique par rapport au chef-lieu communal, nous avons programmé le captage de cette source pour alimenter les nouveaux projets achevés de plus de 150 logements et de 100 locaux commerciaux ainsi que d'autres projets en cours d'achèvement. Autrement, je ne vois pas d'où peut-on les alimenter. Cela dit, le village Rif est dans nos préoccupations premières. D'ailleurs, nous ne mettrons pas en exécution le captage de cette source jusqu'à que ce que le problème de ce village soit réglé » nous déclare le P/APC. Il dit avoir préconisé l'alimentation du village Rif à partir de Lainser Azagza qui est « techniquement plus adéquat et jouissant d'un grand débit et dont d'énormes quantités d'eau se perdent dans la nature » note-t-il. En plus de ce problème, l'impraticabilité de la route exigüe qui traverse cette localité sur plus de 4 km rend les déplacements des villageois des plus rudes. « L'emprunter relève du parcours du combattant » nous déclare avec dégoût un jeune villageois. L'état dégradé de cette route a dissuadé plus d'un d'investir dans le transport. L'une des autres tracasseries que vivent les habitants provient, d'après le P/APC, de la dégradation du réseau d'assainissement qui est vétuste. Aussi, les intempéries qu'a connues la région ont provoqué des affaissements qui ont endommagé davantage ce réseau qui reçoit également les eaux de pluie du fait des raccordements faits par des citoyens. « La défaillance de ce réseau nous préoccupe beaucoup car les sources desquelles s'alimentent les villageois risquent d'être contaminées par les eaux usées qui s'infiltrent du réseau d'assainissement qui longe le village. Notre commune est pauvre, elle n'a pas les moyens de prendre ce problème dans l'immédiat » explique le P/APC.