Nous étions à Tipasa l'année dernière, mais là, le site est vraiment magnifique», nous déclare Hafida Mohguen, présidente de l'Association nationale pour la promotion et le développement du sport féminin. Ancienne joueuse de basket, elle a décidé, avec l'aide de partenaires dynamiques et motivées telle Malika Tenoune que nous avons rencontrée, d'organiser à nouveau cette manifestation. «Notre passé sportif s'avère être un atout important pour gérer un tel événement», s'accordent à dire les deux femmes. La démarche s'inscrit dans une volonté de faire participer un maximum de wilayas (15 sont représentées cette année). Le festival est l'occasion pour ces femmes de plus de 25 ans, mères de famille ou intellectuelles, de se retrouver le temps d'échanger une passion commune pour le sport, de partager des moments d'amitié, de découvrir d'autres femmes venues d'un peu partout. «Ce ne sont pas des femmes appartenant à des ligues spécialisées qui sont ici, ce ne sont pas des professionnelles du sport», souligne Malika. L'après-midi d'hier a été laissé libre pour que les participantes à la compétition puissent se reposer et s'accorder des moments de détente, comme visiter la capitale pour celles qui viennent de loin. L'événement dépasse donc le cadre exclusivement sportif, et c'est ce qui fait d'ailleurs sa richesse et son intérêt. «Notre idée est de faire rencontrer des femmes de tous les milieux», renchérit Hafida. Le sport est ici perçu comme un vecteur de valeurs humaines. Aujourd'hui, se tiendra le championnat de beach-foot, une épreuve de relais sur sable, ainsi que la finale de beach-volley, pour laquelle les wilayas de Constantine et de Bouira se sont déjà qualifiées. Des activités diverses sont donc mises à l'honneur dans ce festival. Ce dernier est également l'occasion de rendre un bel hommage à Assia Merhaba, première diplômée de l'Institut du sport de Aïn Benian. Hafida et Malika y tiennent et expriment un grand respect pour l'ancienne présidente de l'association, décédée il y a 5 mois. C'est en partie pour elle qu'elles entendent réussir. Les deux femmes nous précisent aussi que le contexte de création de l'association, en 1996, a beaucoup joué dans l'orientation de son action. Il s'agissait alors de contrer un glissement de la société vers la fermeture des esprits notamment. L'association entend également, à travers cette manifestation sportive, «toucher un autre public que le public traditionnel des fédérations sportives». Bref, un beau moment d'échanges, une compétition aux couleurs du partage.